Esu4
La non aggravation des inondations et de leurs effets dans les espaces à vocation habitat et/ou économique est en jeu.
Le risque d’inondation est le premier risque naturel en région [1]. Des conséquences importantes en termes de dégâts humains et matériels sont souvent observées : sur les bâtiments à usage d’habitat, commerces, services et sur les équipements publics, ainsi que sur la sécurité des personnes.
Les zones amont imperméabilisées accentuent les phénomènes en accélérant les flux de ruissellement, tout comme les constructions dans les lits majeurs des cours d’eau.
Par ailleurs, le ruissellement sur les terres agricoles peut engendrer des phénomènes érosifs importants (lien avec l’enjeu de maîtrise du risque d’érosion dans le chapitre sols).
Quelques chiffres clés :
En région, sur la période 1983-2013, 7118 arrêtés de catastrophe naturelle (hors tempêtes exceptionnelles de décembre 1999) ont été pris. 23 communes ont été indemnisées entre 2 et 276 M€ pour des sinistres inondation-coulées de boue entre 1995 et 2010 [2]. Pour un habitant de la région, l’indemnisation moyenne des dommages est de 4 900 € en moyenne sur 12 ans [3].
Plus de 1640 ha de bâti, soit l’équivalent de la surface de la ville de Saint-Omer, se situent en zone d’inondation centennale. On estime à 1,74 millions de m2 la surface des habitations de plain-pied concernées par une inondation centennale dans le bassin Artois-Picardie, ce qui place le bassin parmi les plus exposés en France.
S’agissant de l’érosion et sur l’exemple de la Canche entre 1999 et 2002, ce sont 320 000 tonnes de terre qui ont été charriées par le fleuve en provenance de son bassin versant et de ses berges [4].
NB : la question des submersions marines est traité avec l’enjeu
Mer2.
Marges de progrès
- 1. Gestion des eaux pluviales et prévention du ruissellement sur surfaces bâties
- 2. Prévention du ruissellement et de l’érosion sur les terres agricoles
- 3. Amélioration des capacités hydrauliques des cours d’eau par leur entretien voire leur restauration
- 4. Prise en compte du risque inondation par la collectivité, les entreprises et les citoyens
- 5. Prise en compte de l’aggravation des risques en lien avec le changement climatique (cf. chapitre climat).
Indicateurs de suivi (Tableau de bord du SDAGE [5] :
– Prise en compte des eaux pluviales dans les documents d’urbanisme ;
– Préservation du caractère inondable dans les documents d’urbanisme ;
– Communes couvertes par un Plan de Prévention des Risques (PPR) ;
– Surface de zones d’expansion de crues ;
– Démarche de lutte contre l’érosion ;
– Entretien et restauration des cours d’eau et des zones humides ;
– Voir Enjeu S4 - marge de progrès.