L’effet de serre, une situation sans précédent

Dernier ajout : 6 juin 2013.

Le seuil inédit des 400 ppm de CO2 dépassé en 2013.

La concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère qui a continuellement augmenté ces soixante dernières années a dépassé en 2013 le seuil des 400 ppm (partie par million).

Depuis 800 000 ans et jusqu’à la révolution industrielle (1850), le taux de CO2 dans l’atmosphère n’avait jamais dépassé 300 ppm (selon les observations du taux de CO2 des bulles d’air piégées dans les carottages de glace effectués en ­Antarctique).

Le phénomène d’effet de serre, provoqué par certains gaz tels que le CO2 ou le CH4 (voir page pédagogique), implique un réchauffement climatique mondial qui ne dépend pas des concentrations locales des gaz à effet de serre (GES) ni des lieux d’émissions.

Environ la moitié des GES émis annuellement sur la planète sont absorbés par les océans et la biosphère terrestre (capacité naturelle d’absorption des « puits de carbone » que représentent les écosystèmes marin et terrestre) tandis que l’autre moitié, en excès, s’accumule dans l’atmosphère, accentuant progressivement leur concentration, et influençant l’évolution du climat. Ce processus a une inertie importante, puisque les GES émis aujourd’hui n’auront d’effets concrets que d’ici 20 à 30 ans, avec des effets de seuils possibles.

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Les différents gaz responsables participent plus ou moins à l’effet de serre via leur pouvoir de réchauffement et leur durée de vie.
À 100 ans, il est possible de comparer leur pouvoir de réchauffement en tonne équivalent CO2 (TeqCO2) :
 Gaz carbonique CO2 = 1
 Méthane CH4 = 25
 Protoxyde d’azote N2O = 298
 Hexafluorure de soufre SF6 = 22800

Malgré ces différences et compte-tenu des quantités de gaz présents dans l’atmosphère, la contribution des gaz à l’effet de serre se répartit comme suit [1] :
CO2 : 58%
CH4 : 15%
O3 : 11%
CFC/CHFC : 11%
N2O : 5%

[1source GIEC 2007, évaluation en 2005

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Concentration en CO2 depuis 20 000 ans
Ce relevé a été effectué sur la station scientifique du Mauna Loa (Hawaï) où des mesures sont réalisées depuis 1958. À cette époque, elles affichaient 316 ppm.
La concentration en GES dans l’atmosphère, mesurée en partie par million (ppm) ou par milliard (ppb), est considérée, par convention, comme équivalente en chaque point du globe.

Évolution des températures moyennes et des concentrations moyennes de CO2 depuis 1860
Evolution des concentrations atmosphériques des 3 principaux GES

bulletin 2012 de la world meteorological organization (WMO)

Concentrations et forcage radiatif des différents GES depuis 20 000 ans

Diagrammes issus du 4ème rapport du GIEC (2007)

Contribution des principaux GES à l’effet de serre

GIEC-2001

Concentration en CO2 dans l’atmosphère depuis 800 000 ans

Pour en savoir plus

Groupement international d’experts sur le climat (GIEC) : http://www.ipcc.ch
Pilotage et suivi du protocole Kyoto : http://unfccc.int/portal_francophone/items/3072.php

Suivis des concentrations moyennes de CO2 dans l’atmosphère depuis 1960 (département américain de l’énergie) : http://cdiac.ornl.gov/
http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/co2-depuis-4ga.xml#initial

Site de l’observatoire climat Nord-Pas-de-Calais :
http://www.cerdd.org/IMG/pdf/1eres_donnees_observatoire_climat_bdef-1.pdf
Fiches du CITEPA sur les GES : http://www.citepa.org/fr/pollution-et-climat/polluants
Eu-Artois-Picardie.fr/-eau-et-changement-climatique-.html
Projections climatiques nationales : dirais-climat.fr