Vers un urbanisme favorable à la santé ?
Au delà de la qualité des milieux environnementaux, l’urbanisme joue un rôle important puisque les modifications apportées à l’aménagement du territoire, la mise à disposition d’une offre de transports efficace, d’une offre de logements répondant aux besoins et désirs de tous… sont à même d’agir directement ou indirectement sur la santé des populations.
Ainsi, dans le cadre de projets d’urbanisme, l’évaluation de l’impact sanitaire d’une politique ou d’un projet, permet d’identifier les éléments susceptibles d’avoir des effets positifs ou négatifs, sur la santé de la population et sur les différents groupes sociaux qui la composent. Cette démarche vise à éclairer les décideurs pour éviter les effets négatifs sur la santé, et maximiser les effets potentiellement positifs.
Par exemple, l’installation d’une toiture végétalisée à la place d’un toit classique ou d’un revêtement noir fait économiser 40 à 110 % de l’énergie consacrée au refroidissement ou au chauffage des bâtiments [1]. Ce confort thermique est source de meilleure santé.
Les bénéfices des espaces verts urbains sur la santé sont avérés. Ces espaces verts :
– Encouragent la pratique d’activités physiques d’extérieur ayant pour conséquence une amélioration de la santé [2] ;
– Améliorent la santé mentale et le bien-être (réduction du stress, meilleure capacité de récupération suite à une fatigue psychologique, bénéfices sur le développement psychologique et social des enfants et adolescents [3] ;
– Augmentent la longévité des aînés et encourage les liens sociaux et tout particulièrement chez les personnes à plus faibles revenus [4] ;
– Contribuent à la réduction des inégalités de santé.
Quelques chiffres :
L’effet notable d’un parc arboré de 500 ha à Mexico s’étend sur un rayon de 2 km et celui d’une superficie de 35 ha au Japon est perceptible jusqu’à 1 km. En Israël, les effets d’un parc de 50 ares sont estimés sur un rayon de 20 à 150 m [5].
Concernant le bien-être, une étude a été réalisée chez des personnes hospitalisées après une opération chirurgicale. Elle a montré que les patients situés dans une chambre avec une vue sur un espace végétalisé ont besoin de moins d’antidouleurs et sortent en moyenne une journée plus tôt que les patients ayant une fenêtre donnant sur un mur en briques.