Enjeu 3 : prévention et atténuation des effets du changement climatique sur la biodiversité

Dernier ajout : 3 mai 2017.

C3 Le changement climatique a également des conséquences sur la ressource en eau superficielle, les forêts et les milieux humides (voir pages précédentes). La santé des écosystèmes de la région est également en jeu.

Malgré des évaluations encore partielles, il est d’ores et déjà possible de relever certains effets des changements climatiques sur la biodiversité tout en soulignant que l’évolution des espèces et leurs déplacements sont moins rapides que la modification des conditions climatiques des territoires où elles évoluent. Une des grandes difficultés en termes de connaissance consiste à distinguer les effets du changement climatique des effets des autres pressions anthropiques.

Marges de progrès :

 1. Connaissance et prévention des effets du changement climatique sur la biodiversité régionale

 2. Mise en œuvre des principes de gestion durable de la forêt et anticipation des impacts du changement climatique

Indicateurs :

 Évolution de certaines espèces « témoins » : par exemple entre 1965 et 2006, au cap Gris Nez, la moyenne horaire du nombre de passage de macreuses est passée de 260 à 43, soit une diminution de 83 % [1].

 Changements observés sur la phénologie du Hêtre, Chêne pédonculé (espèces thermosensibles) : les observations indiquent une précocité plus importante de ces espèces dans l’apparition de leurs premières feuilles, moment de la végétation majoritairement déterminé par les températures [2].

[1OREF

[2Observatoire Climat NPdC

Zoom1

L’exemple de la migration vers le Nord de la chenille processionnaire du pin

1. La chenille processionnaire du pin a progressé de 4 km/an vers le nord durant les 10 dernières années
La chenille processionnaire du pin a progressé de 4 km/an vers le nord durant les 10 dernières années
Cet indicateur rend compte de l’évolution, en France métropolitaine, du front d’expansion de la chenille processionnaire du pin depuis les années 1970
Source : MEDDE

D’origine méditerranéenne, la chenille processionnaire du pin présente un développement larvaire hivernal et se trouve, pendant ce stade, favorisée par une augmentation, même minime, de la température. Les contraintes thermiques, qui forçaient la chenille à demeurer au sud de la Loire dans les années 1970, ont été progressivement levées par le réchauffement climatique. Cela a permis son expansion continue vers le nord au rythme moyen de 4 km/an durant les dix dernières années. Cette progression pose des questions quant à son impact sanitaire potentiel (allergies, urtication, choc anaphylactique) pour l’homme et les animaux domestiques.

Les macreuses noires, au cap Griz Nez, en baisse de 83% depuis 1965

Source : ONERC

Macreuses noires en vol, Cap Gris-Nez

photo : Frédéric CALON