B2La préservation et la restauration des corridors écologiques sont des enjeux pour la biodiversité.
Les îlots préservés que représentent les réservoirs de biodiversité couvrent des surfaces extrêmement réduites. Ils sont isolés les uns des autres dans des territoires de plus en plus fragmentés et artificialisés. Or, les espèces animales et végétales ont besoin pour assurer leur pérennité d’évoluer librement à travers des continuités de milieux qui leur sont favorables.
Les corridors écologiques assurent des connexions entre les réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement, à l’accomplissement de leur cycle de vie et à leur expansion dans le territoire. Les corridors écologiques jouent un rôle primordial dans la préservation de la biodiversité, pour trois raisons essentielles :
– Les groupes d’individus, pour rester viables sur le long terme doivent pouvoir se rencontrer et échanger leurs gènes afin d’assurer un brassage génétique conséquent et se garantir au mieux contre les problèmes de consanguinité ;
– Les individus ont besoin de pouvoir se déplacer pour assouvir leurs besoins biologiques fondamentaux : recherche de nourriture, dispersion des semences, recherche de partenaires, de zones de repos ou de nidification ;
– Les corridors écologiques permettent la recolonisation d’un site à partir d’un autre dans le cas où l’espèce en a disparu.
Les corridors écologiques sont de larges zones de passage pour les espèces vivantes qui s’appuient sur des éléments naturels (chemins, haies, bois, mares, prairies…) et des points de franchissements d’obstacles. Leur emprise et leur usage peuvent varier d’une année sur l’autre. Un des enjeux des prochaines années est d’éviter l’urbanisation dans les secteurs qui servent de corridors.
