Re4La région dispose d’énergies fossiles dans son sous-sol. Il s’agit de la houille et du gaz de houille. L’enjeu est de définir les conditions d’exploitations de ces ressources en fonction d’objectifs de préservation de l’environnement, de limitation des émissions de GES et de polluants atmosphériques et de valorisation de l’économie régionale.
S’il n’y a pas actuellement de projet d’exploitation des veines de charbons préservées lors de l’époque minière, le gaz de mine est en revanche capté au niveau de 3 forages, et il existe plusieurs projets de forages d’exploration (voir tome 1).
On distingue deux catégories de gaz de houille selon la situation du gaz dans les terrains :
– Le gaz de mine est le gaz de houille qui s’accumule au niveau des anciennes galeries de mines de houille où il est pompé. Il est exploité dans la région depuis 1992, via l’utilisation de techniques d’extractions conventionnelles de forage dans une poche de gaz, puis d’aspiration par mise en dépression. Ceci permet dans le même temps d’améliorer le dispositif de gestion de l’aléa « grisou » en évitant une éventuelle remontée de ce gaz en surface avec les risques pour les biens et les personnes (gaz inflammable et explosif). Sur une période de 20 ans, plus de 10 TWh ont été extraits. Cette capacité semble pouvoir se maintenir pendant 20 à 25 ans.
– Le gaz de couche est le gaz de houille situé dans les veines de charbon vierges. Il n’est pas exploité dans la région. L’exploration et l’exploitation du gaz de couche s’effectueraient par des forages verticaux et dirigés, selon des techniques conventionnelles et éprouvées. Les gisements de la région sont estimés comme étant potentiellement plus importants que ceux de gaz de mine actuellement exploités.
L’exploitation raisonnée de ces gisements serait à envisager au regard des garanties d’une disponibilité dans le temps et d’un bon équilibre avec l’exploitation des sources d’énergies renouvelables générant à l’usage beaucoup moins de gaz à effet de serre.
La production régionale d’énergies fossiles et fissiles atteint 45 TWh en 2013, essentiellement sous forme d’électricité, et place le Nord Pas-de-Calais au quatrième rang national, derrière Rhône-Alpes, le Centre et la Haute-Normandie.
La centrale de Gravelines est la centrale électronucléaire la plus puissante d’Europe de l’ouest, assurant en moyenne 80 % de la production d’énergie régionale, soit 35 TWh en 2013.
Concernant la production d’électricité thermique, la région compte deux centrales thermiques à charbon à Hornaing (à l’arrêt depuis mars 2013) et Bouchain (est en conversion depuis 2013 en centrale à cycle combiné gaz haut rendement, elle atteindra une puissance de 575 MW en 2016). DK6 est une centrale à gaz située à Dunkerque (couplant gaz naturel et gaz de haut fourneau). Sa production thermique se chiffre à 5 TWh/an, soit près de 20 % de la production régionale.