Le cadre de vie influence la santé

Dernier ajout : 3 mai 2017.

Les enjeux de cadre de vie

La santé est également liée à la qualité du cadre de vie.
On qualifie d’« aménité environnementale », tout aspect de l’environnement appréciable et agréable pour l’homme, dans un lieu ou site particulier.

Les aménités environnementales sont a priori « gratuitement offertes par la nature », non-quantifiables, notamment par la monnaie, et donc « inestimables ». Mais on observe que l’individu est parfois prêt à payer beaucoup plus cher une maison, un séjour touristique, une location de vacances pour « la vue », le paysage, le silence, la nuit noire ou la nature, ou encore la présence du loup, de l’ours des Pyrénées ou de la marmotte, qui sont l’indice d’une nature sauvage « préservée ». Le concept d’aménité environnementale est intégré dans les préoccupations éthiques et de développement durable.

Le cadre de vie est donc directement lié à l’environnement, ses milieux et ses ressources. À titre d’exemple, il est possible de citer :

 Un air de qualité, sans nuisance ni pollution olfactive ;

 L’accès à une certaine forme de nature et à des espaces d’aménité. Les liens sont donc étroits entre biodiversité, qualité des espaces naturels et des paysages, fonctionnalité des corridors, « nature en ville », accès à la nature et cadre vie ;

 Les paysages préservés et appréciés contribuent très sensiblement à la qualité du cadre de vie. Il peut s’agir de paysages
remarquables mais aussi de paysages ordinaires préservés ou restaurés ;

 La reconquête des friches et sols pollués qui est un des paramètres d’amélioration du paysage ;

 La limitation des ondes sonores et électromagnétiques est également un paramètre important du cadre de vie, comme la possibilité de bénéficier d’une alternance jour/nuit importante pour la santé ;

 Le confort thermique concourt également à un bon cadre de vie, en lien étroit avec la rénovation énergétique et le renouvellement des équipements de chauffage non performants pour plus de confort ;

 Une eau présente et de qualité pour pouvoir pratiquer des loisirs dans les milieux aquatiques et les zones humides (baignade, pêche, randonnée, chasse…) ;

 Un climat sans excès de chaleur et où les catastrophes naturelles ne sont pas trop fréquentes.

Inégalités de santé :

La part attribuable aux facteurs sociaux et environnementaux pèserait pour 80 % dans la constitution des inégalités de santé, selon la feuille de route de la Stratégie nationale de santé publiée en septembre 2013. Les inégalités environnementales sont souvent imbriquées avec les inégalités sociales. Ainsi au niveau national, en matière d’exposition au bruit, 45 % des Zones Urbaines Sensibles (ZUS) sont classées en « points noirs du bruit » c’est-à-dire exposées au bruit de la circulation ou du trafic ferroviaire. 41,6 % des communes ayant une ZUS sont exposées au risque industriel contre 21,2 % pour celles sans ZUS.

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Le cadre de vie contribue également au développement économique. Cet aspect est développé dans une page spécifique.

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Le logement décent

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015 a introduit la notion de performance énergétique minimale dans la définition du logement décent.

Cette loi aborde de nombreux domaines : logement, transport, énergies renouvelables, lutte contre le gaspillage, promotion de l’économie circulaire, etc.. Elle vise à préparer l’ère post-carbone et à instaurer un nouveau modèle énergétique français, plus robuste et plus durable.

La Treille à Lille

photo : CC-philouvdv