La région est la plus urbanisée de France après l’Île de France. Elle est deux fois plus urbanisée que la moyenne française (17.2% contre 9.3%). 1784 ha/an c’est le rythme d’artificialisation entre 1998 et 2009.
- Occupation du sol et typologie des espaces artificialisés en 2009
- Source : occupation du sol en Nord Pas-de-Calais, DREAL 2013
- Contribution des différents types d’urbanisation à l’augmentation de l’espace artificialisé entre 1998 et 2009
- La vitesse d’artificialisation des infrastructures, de l’urbain non bati et de l’urbain mixte n’est pas mesurée. On estime que cette part d’artificialisation reste constante. Pour le reste, il est d’usage d’attribuer à l’activité un tiers de l’artificialisation et à l’habitat deux tiers.
Source : DREAL 2014
Ménages
Les espaces artificialisés consacrés à l’habitat sont en hausse, en moyenne, de +900 ha par an, soit +8% en 11 ans. 75 % des résidences principales sont des maisons individuelles : ce taux est très élevé puisqu’en France métropolitaine, il est de 55,8 %. Ce taux est cependant en baisse depuis quelques années. Les phénomènes de décohabitation, desserement des ménages et périurbanisation accroissent l’artificialisation. L’augmentation de la taille des logements et l’augmentation du nombre de résidences secondaires participent plus marginalement à cette artificialisation.
Commerces et services
Le foncier d’entreprise et les zones d’activités représentent une artificialisation d’environ 300 ha/an sur la période 2000-2010. Les zones commerciales ont consommé entre 1998 et 2009, 56ha/an. Elles représentent 3 % de la croissance des espaces artificialisés, alors qu’elles représentent à peine 1 % du foncier artificialisé.
Transport
Le secteur représente 26 % des espaces artificialisés. Entre 1998 et 2009, les surfaces dévolues aux axes de communication ont augmenté de 9%.
Tourisme
Le taux d’artificialisation des communes littorales est de 30,6 %, soit deux fois plus que la moyenne régionale. Le taux de résidences secondaires dépasse 20 % des habitations.
Agriculture
Les exploitations occupent 67 % du territoire, contre 49 % en moyenne nationale. Cette activité permet le maintien d’écosystèmes en lien avec le sol. Toutefois, on constate une baisse des surfaces toujours en herbe (STH) de 23 % en 20 ans (1989-2010) au sein de la surface agricole utilisée (SAU) qui a régressé de 7 %. Sur les cinq dernières années, la part de la STH dans la SAU est restée stable.
Agriculture
– La mécanisation des activités agricoles et forestières peut engendrer le tassement des sols, qui constitue un processus de dégradation physique des sols. Une baisse des teneurs en matière organique peut également être observée.
– Les phénomènes d’érosion sont prégnants sur les sols limoneux. Le travail intense des sols, les arrachages de haies réalisées dans les années 60 à 90, la diminution des surfaces toujours en herbes sont autant de facteurs aggravants. L’érosion génère des pertes irréversibles de terres arables, fertiles, vivantes et riches en matière organique, qui devront se reconstituer. Elle est susceptible de causer inondations, coulées de boue et pollutions des cours d’eau.
– Les teneurs en matière organique ont eu tendance à baisser depuis la mécanisation des années 1950, les résidus de culture étant souvent exportés. Cette tendance s’est atténuée ces dernières années avec des restitutions de matières organiques plus fréquentes : fumiers, broyages de pailles, débris végétaux et CIPAN permettent de reconstituer les stocks. La poursuite de cette tendance reste à conforter.
Urbanisation et artificialisation
Les surfaces artificialisées sont souvent imperméabilisées, modifiant ainsi les cycles naturels (eau, azote, etc) et aggravant les phénomènes de ruissellements, inondations et coulées de boue.
Des formes de pollution variables selon les polluants et les contributeurs.
Industrie
– 664 sites et sols pollués appelant une action des pouvoirs publics sont inventoriés au 01/01/2014.
– Les process industriels actuels sont dans certains cas à l’origine de boues qui, préalablement contrôlées, sont épandues sur 2 % des surfaces agricoles pour leur intérêt agronomique. Les retombées atmosphériques de polluants sur les sols sont assez peu connus.
Agriculture
– Avec 160kg/ha de fertilisation nette d’azote, l’utilisation d’engrais minéraux est supérieure à la moyenne nationale, mais dépend du type de production.
– Au niveau national, l’utilisation des pesticides est due pour 95 % à l’activité agricole.
– 82 % de la SAU régionale reçoit un traitement phytosanitaire, soit toutes les terres cultivées. Seule 6 % de la SAU ne reçoit ni traitement phytosanitaire ni engrais minéral.
Ménages
– 8000 tonnes de pesticides sont déversées dans les jardins en France, soit 86 % des pesticides utilisés non agricoles ;
– Les effluents des ménages traités en station d’épuration, générent des boues dont la majeure partie est épandue pour leur intérêt agronomique. Cette valorisation est encadrée réglementairement (39400 tonnes épandues en 2012 sur 1 % de la surface agricole utile) ;
– Les ménages sont à l’origine d’une pollution directe sur les sols (puis les eaux) via les pertes sur les réseaux d’assainissement ou en cas d’assainissement non collectif défectueux. Une pollution indirecte provient d’émissions de polluants dans l’air qui retombent sur les sols (HAP, …).
Commerces et services
– Les pollutions diffuses liées au ruissellement sur ces zones sont mal connues ;
– Les pesticides utilisés par les collectivités représenteraient 10 % des pesticides déversés non agricoles.
Transport
– Des pesticides et autres produits polluants, utilisés pour la viabilité des infrastructures de transports et leur entretien peuvent contaminer les sols puis les eaux. L’accès aux données est difficile. La SNCF serait responsable en France de 2 % des pesticides déversés, les gestionnaires de routes de 1 % (UPJ et UIPP 2000) ;
– Les ruissellements des molécules polluantes émises par le transport terrestre sont susceptibles d’affecter les sols, en cas de voirie dépourvue de système d’assainissement. Ces impacts sont difficilement quantifiables.
– Les émissions de polluants dans l’air ont un impact sur les sols en s’y déposant.