Le Nord Pas-de-Calais est la région la moins boisée de France. Elle voit sa surface forestière augmenter, tout en restant fragmentée.
La région était couverte en 2009 par 117 000 ha de forêts, soit 8,6 % de sa superficie (contre 31 % en France). Cette surface a augmenté de 12 % depuis 1990 [1].
Les essences principales que l’on trouve sont les chênes (21 %), le Hêtre (19 %), le Frêne commun (17 %) et les peupliers (15 %). Viennent ensuite les érables et le Charme. Aucun conifère ne pousse naturellement dans la région, en dehors du Genévrier commun, arbuste typique des coteaux calcaires.
L’une des particularités principales des forêts régionales est son degré de morcellement, qui s’accroît encore aujourd’hui. Sauf exception (forêt de Mormal), les massifs sont petits, et souvent traversés par des infrastructures. Ainsi, seulement six massifs boisés ont une surface supérieure à 1000 ha.
Cette fragmentation augmente les perturbations potentielles au sein de la forêt et réduit l’aire vitale d’une espèce animale emblématique : le Cerf élaphe, qu’on ne trouve en région que dans la forêt de Mormal.
Les forêts sont toutefois des réservoirs de biodiversité importants, avec neufs espèces de mammifères, 41 oiseaux et 85 plantes considérés comme forestiers, ainsi par exemple la Martre, le Chat forestier, l’Engoulevent ou la Gagée à spathe. La richesse se trouve également parmi les champignons et les lichens dont un tiers des 350 espèces régionales est présent en forêt.
Par ailleurs, les petits bois, les lisières, les clairières ou les mares forestières jouent un rôle essentiel en matière de biodiversité.
Enfin, on ne dispose pas de synthèse régionale permettant de qualifier l’âge des forêts et leur maturité écologique, qui s’observe par la présence d’arbres mourants et de bois mort.