Des milieux forestiers fragmentés

Dernier ajout : 26 octobre 2017.

Le Nord Pas-de-Calais est la région la moins boisée de France. Elle voit sa surface forestière augmenter, tout en restant fragmentée.

La région était couverte en 2009 par 117 000 ha de forêts, soit 8,6 % de sa superficie (contre 31 % en France). Cette surface a augmenté de 12 % depuis 1990 [1].

Les essences principales que l’on trouve sont les chênes (21 %), le Hêtre (19 %), le Frêne commun (17 %) et les peupliers (15 %). Viennent ensuite les érables et le Charme. Aucun conifère ne pousse naturellement dans la région, en dehors du Genévrier commun, arbuste typique des coteaux calcaires.

L’une des particularités principales des forêts régionales est son degré de morcellement, qui s’accroît encore aujourd’hui. Sauf exception (forêt de Mormal), les massifs sont petits, et souvent traversés par des infrastructures. Ainsi, seulement six massifs boisés ont une surface supérieure à 1000 ha.
Cette fragmentation augmente les perturbations potentielles au sein de la forêt et réduit l’aire vitale d’une espèce animale emblématique : le Cerf élaphe, qu’on ne trouve en région que dans la forêt de Mormal.

Les forêts sont toutefois des réservoirs de biodiversité importants, avec neufs espèces de mammifères, 41 oiseaux et 85 plantes considérés comme forestiers, ainsi par exemple la Martre, le Chat forestier, l’Engoulevent ou la Gagée à spathe. La richesse se trouve également parmi les champignons et les lichens dont un tiers des 350 espèces régionales est présent en forêt.
Par ailleurs, les petits bois, les lisières, les clairières ou les mares forestières jouent un rôle essentiel en matière de biodiversité.

Enfin, on ne dispose pas de synthèse régionale permettant de qualifier l’âge des forêts et leur maturité écologique, qui s’observe par la présence d’arbres mourants et de bois mort.

[1Source : DRAAF et Agreste

Zoom1

Le Nord Pas-de-Calais est la région française comprenant la proportion de peupleraies la plus importante, avec 10 % de la surface forestière (la surface totale est stable). Souvent situées en fond de vallée, les peupleraies sont des plantations, et non des forêts naturelles, avec un cycle d’exploitation court (15 à 20 ans). Leur potentiel de biodiversité est faible, mais elles peuvent servir de refuge à certaines espèces (Râle des genets par exemple) et constituer des corridors écologiques.

Cartographie dynamique

À l'échelle régionale

  • Massifs et petits bois

À l'échelle d'une commune

Evolution des surfaces forestières de 1990 à 2009

source : ORB NPdC d’après Sigale, 2012 (la baisse de 1990 à 1998 est provoquée par un changement méthodologique en 1998)

Une chênaie à Molinie, habitat d’intérêt européen, dans la forêt domaniale de Raismes, Saint Amand Wallers

Source : DREAL, 2011

Une peupleraie dans les Flandres
Quelques grands massifs et d’innombrables petits bois

Pour en savoir plus

Le rapport 2012 de l’observatoire régional de la biodiversité (analyse des indicateurs 2011) a dédié 17 de ses fiches aux forêts régionales.
http://www.observatoire-biodiversite-npdc.fr/fichiers/documents/fiches/brochure_indicateurs_2011.pdf

Le Conseil régional a mis en place un « plan forêt régional », visant à reboiser, renforcer et renaturer les boisements existants.
http://www.nordpasdecalais.fr/jcms/c_49441/plan-foret-regional