Les travaux menés dans le cadre de l’élaboration du Schéma Interdépartemental des Carrières ont montré que les ressources de roches massives facilement utilisables peuvent s’épuiser à l’échelle d’un siècle [1]. Pour réguler la vitesse de consommation de cette ressource, l’exploitation des carrières est encadrée par une production annuelle maximale et une quantité globale pouvant être extraite (arrêté préfectoral).
Par ailleurs, l’exploitation de carrières s’accompagne de la consommation de milieux (naturels et agricoles) et présente plusieurs impacts potentiels (gestion des eaux d’exhaure [2], émission de poussières, bruit…).
Ces deux conséquences justifient la pertinence d’un enjeu d’exploitation durable des ressources minérales qui peut lui-même être décliné en deux sous-enjeux :
– Maîtrise des prélèvements (qui implique des besoins moindres grâce notamment au recyclage et à l’économie circulaire (cf. enjeu 4 ci-après) ;
– Préservation de l’environnement et du cadre de vie lors de la création et de l’exploitation des carrières.
Quelques chiffres clés :
– Réserves autorisées à l’exploitation en calcaires durs et marnes [3] : 710 millions de tonnes.
– Prélèvements annuels de ressources minérales en région, de l’ordre de 20 millions de tonnes (tous types de roches confondus.)
Le recyclage des déchets permet de diminuer le recours aux ressources, notamment minérales et énergétiques, et contribue à la création de nouvelles activités économiques. En amont, c’est à dire avant que les déchets ne soient collectés, le réemploi [4] et la réutilisation d’un produit usagé, voire sa régénération [5] permettent de limiter le besoin en matières premières.