Une contribution forte à l’artificialisation des sols du littoral

Dernier ajout : 10 juillet 2013.

En Nord Pas-de-Calais comme ailleurs, la côte est un lieu de développement privilégié de l’activité touristique. De nombreux campings constituent une source de pression à proximité du littoral et l’implantation de résidences secondaires contribue fortement à l’artificialisation des sols.

Les pressions foncières, omniprésentes dans le développement touristique, entraînent la consommation d’espaces agricoles et naturels.

À titre d’exemple, la communauté de communes Mer et terres d’Opale a subi entre 1990 et 2000 une diminution des surfaces agricoles deux fois plus rapide que sur l’ensemble de la région.

Cet exemple illustre le fait que le taux d’artificialisation (surface artificialisée / surface totale) des communes littorales est le plus fort de France. Le taux d’artificialisation des communes littorales est ainsi de 30,6 % en Région (47,2 % dans le Nord et 24,1 % dans le Pas-de-Calais), soit deux fois plus que la moyenne régionale. Par comparaison, 24,8 % des espaces des communes littorales de Haute-Normandie sont artificialisés, 22,6 % en PACA (Source : CGDD/SOES 2006).

La contribution de l’activité touristique à cette artificialisation est conséquente : si les campings prennent une part modérée (135 hectares en 1998 et 142 hectares en 2009, soit une augmentation modérée de 5,2 % en 11 ans), l’implantation de résidences secondaires se traduit quant à elle par un taux de résidences secondaires dépassant fréquemment 20 % des habitations [1]. Ce phénomène touche principalement le littoral au sud de Boulogne-sur-Mer et en particulier entre Le Touquet-Paris-Plage et Berck.

Certains espaces de la côte restent néanmoins faiblement artificialisés grâce, notamment, aux mesures de protections mises en place, comme par exemple autour des caps Blanc-Nez et Gris-Nez. À noter que l’artificialisation du littoral régional s’étend désormais vers l’arrière-pays.

[1Source : FILOCOM 2010

Zoom1

Pression sur la qualité des sols, l’eau et la biodiversité : exemple de l’utilisation de pesticides.
L’utilisation de pesticides hors zones agricoles est estimée en France à 5 % des pesticides (Source : INERIS 2009) et se répartit ainsi (Sources : UPJ & UIPP 2000) :
 Les jardiniers y contribuent à 86 % ;
 Les communes 10 % ;
 La SNCF 2 % ;
 Les gestionnaires de routes : 1 %.

Ces pesticides vont également ruisseler vers les eaux souterraines et superficielles.

Des efforts ont été entrepris à l’exemple du cahier des charges très exigeant des greens de golfs. Pour autant, ces activités exercent une pression sur les insectes, oiseaux et poissons qui les ingèrent.

Les communes à forte capacité d’hébergement saisonnier en 2010 sont essentiellement sur le littoral

Capacité d’hébergement d’une population non permanente compatible avec la nomination « commune touristique »

Les résidences secondaires se concentrent sur la frange littorale du Pas-de-Calais

Source : atlas cartographique de l’habitat en Nord Pas-de-Calais - Déc 2012

Évolution de l’urbanisation entre 1961 et 2005 sur le littoral du Nord - Pas-de-Calais

Source : CERL -ENR / OELM - Région Nord Pas de Calais Sigale