Les pressions sur les eaux sont essentiellement liées à l’augmentation des rejets d’eaux usées à traiter en saison estivale sur le littoral. Les prélèvements en eau souterraine pour les activités de loisirs sont très modérés.
Le tourisme fluvial, qui se développe en région, permet une autre découverte de notre territoire respectueuse de l’environnement.
Les activités de loisirs liées au tourisme exercent une pression limitée mais bien réelle sur la ressource en eau en région :
– En générant des volumes d’eaux usées à traiter plus importants en saison estivale dans les secteurs touristiques (nécessitant un dimensionnement plus conséquent des équipements de traitement et des réseaux, non optimisé toute l’année) ;
– Par des prélèvements en eau souterraine qui ne sont pas restitués au milieu naturel : 555 800 m3 issus de captages ont ainsi été prélevés en 2011 (Agence de l’Eau Artois-Picardie), ce qui ne représente que 0,2 % des prélèvements d’eau souterraine par les activités humaines.
Ces prélèvements modérés peuvent être illustrés par l’arrosage des golfs qui nécessite assez peu d’eau en région compte tenu des conditions climatiques.
Sur le littoral, les effluents polluants, après avoir été en principe traités dans les stations d’épuration collectives ou dans les installations non collectives finissent de rejoindre la mer.
La qualité des eaux de baignade (cf tome 1 p26) dépend aussi fortement du niveau d’épuration des eaux ainsi que d’éventuelles pollutions provenant du large (rejet des navires par exemple).
Par ailleurs, une surfréquentation des plages peut être constatée ; celle-ci ne se traduit pas par une pression significative sur la qualité des eaux mais peut générer des nuisances par les espèces faunistiques et floristiques riches sur le littoral.
Enfin, la pratique d’activités nautiques peut générer des nuisances sonores et participe à la dissémination d’espèces non indigènes via les ancres et chaînes notamment.
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En 2012, le trafic de plaisance sur le domaine public fluvial géré par les Voies Navigables de France s’est élevé à 9 800 passages de bateaux sur 25 écluses, ce qui correspond à près de 32 000 touristes. Ce trafic connaît une progression depuis 2000.
Cette clientèle se répartit entre plaisanciers privés et clientèle des bateaux gérés par des professionnels. La clientèle étrangère représente les deux-tiers du trafic de plaisance privée en région avec des itinéraires transfrontaliers, alors que le tiers de la clientèle française navigue principalement dans les limites régionales.
Ce mode de déplacement permet de découvrir en douceur de nombreux paysages touristiques et naturels du Nord Pas-de-Calais et apporte un dynamisme économique aux territoires traversés.