Synthèse de l’état des lieux et des pressions

Dernier ajout : 30 septembre 2015.

État des lieux

Des ressources conséquentes mais avec une qualité dégradée

1. Les ressources en eau souterraine de la région
Les ressources en eau souterraine de la région

La nappe de la craie dispose d’une grande quantité d’eau mais sa qualité est dégradée et les zones de productivité sont inégalement réparties sur le territoire. La qualité de l’eau de la nappe de la craie (80 % du territoire) est en mauvais état. Les nitrates, les pesticides et localement d’autres polluants la détériorent.

La nappe du calcaire carbonifère est de bonne qualité. D’un point de vue quantitatif, le niveau de cette nappe est fortement descendu dans les années 1980 et 1990 en région lilloise. Depuis 2004, la situation s’améliore grâce aux efforts consentis pour diminuer les prélèvements. Les nappes des calcaires ont également de bons niveaux qualitatifs dans le Boulonnais et l’Avesnois.

La nappe des sables du Landénien présente un bon niveau quantitatif. Sa qualité apparaît bonne au niveau des quelques points de suivi, mais elle est vulnérable et peu productive.

Les nappes superficielles sont vulnérables aux pollutions.

Pressions

Les prélèvements

20. Principaux prélèvements en eau souterraine en 2011
Principaux prélèvements en eau souterraine en 2011

Les prélèvements dans les eaux souterraines sont en diminution mais restent sensibles par rapport à la ressource sur certains territoires notamment pour la nappe du calcaire carbonifère où les autorisations de prélèvements sont conditionnées à la capacité de renouvellement de la nappe.
De plus, l’artificialisation des sols et certaines pratiques agricoles peuvent favoriser le ruissellement au dépend de l’infiltration dans les nappes.
Une fois utilisée, la grande majorité des eaux prélevées dans les nappes est rejetée dans les eaux superficielles. Selon les secteurs, des échanges nombreux et permanents ont lieu entre réseau superficiel et souterrain.

Les pollutions

25. Rejets vers les nappes en 2012, en région, selon les polluants
Rejets vers les nappes en 2012, en région, selon les polluants

Les pollutions des nappes sont d’origines variées :
 Pollution organique liée notamment aux pertes sur les systèmes d’assainissement défectueux ou inexistants ;
 94 % de la surface agricole utile (SAU) reçoit des traitements phytosanitaires ou des engrais azotés. Le surplus azoté estimé à 30 kt/an rejoint en partie les nappes. Les usages domestiques ou des collectivités rejettent également des produits phytosanitaires [1] ;
 De nombreux sols pollués liés à une histoire industrielle forte.

Résultats

  • Qualité des nappes souvent dégradée, présence de micropolluants
  • 150 captages d’eau potable ont été fermés ces dernières années et 51 vont l’être prochainement en raison d’une dégradation de la qualité des eaux
  • Augmentation du prix de l’eau (+ 78 % entre 1994 et 2012, + 57 % pour la part distribution)
  • Peu de possibilités d’augmentation des prélèvements

Enjeux
à perdre ou à gagner}

Eso1 Maintien et amélioration de la qualité des nappes

Eso2 Gestion économe de la ressource en eau souterraine

Marges de progrès

 Diminution des pollutions diffuses
 Amélioration de l’assainissement
 Diminution des substances dangereuses issues des sites
pollués
 Préservation des aires d’alimentation des captages
 Préservation des zones humides
 Limitation des consommations en eau

Documents cadres

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Schéma des enjeux liés au milieu "Eaux"

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