Les productions d’énergies renouvelables ont l’avantage d’être plus durables que leurs homologues fossiles du fait qu’elles émettent peu ou pas de gaz à effet de serre (hormis pour les phases de construction et d’installation des équipements). Néanmoins, elles exercent certaines pressions sur l’environnement.
Les productions d’énergie à partir de sources fossiles exercent plus de pressions sur l’environnement, que ce soit au stade de l’extraction comme au stade de la combustion. Leurs bilans d’émissions dans l’air, dans l’eau et dans les sols sont bien supérieurs.
Toutefois, ce n’est pas le cas pour les émissions de certains polluants dans l’air. En effet, le bois, énergie renouvelable, est à l’origine de rejets (notamment de particules, de furanes et de dioxines) lors de sa combustion si celle-ci n’est pas suffisamment performante.
Dans ce cas, la qualité du bois et de l’appareil de combustion utilisé conditionne les impacts de cette énergie. Notamment, un bois non séché et brûlé en foyer ouvert est très émetteur de poussières. C’est aujourd’hui un problème important en Nord Pas-de-Calais qui explique en partie les concentrations fortes en particules dans l’air. Les qualité des équipements et du bois utilisé sont donc fondamentales pour que cette source d’énergie soit favorable.
Par ailleurs, la combustion du bois rejette du CO2 mais on considère ce rejet comme neutre du fait que ce CO2 a préalablement été capté dans l’atmosphère par les végétaux ligneux.
Les moulins à eau du Nord Pas-de-Calais, dont la construction remonte pour certains au XIIème siècle, ont souvent nécessité un détournement des cours d’eau pour y créer une chute artificielle. Cette chute, ainsi que les vannages qui s’y ajoutent, perturbent le cycle de vie (grossissement, migration…) de certaines espèces de poissons (truites, saumons, anguilles…) ainsi que le transit des sédiments. Seulement quatre turbines de faible puissance sont en fonctionnement en Nord Pas-de-Calais.
Les centrales solaires sur toitures et au sol exercent peu de pressions du fait de leur faible visibilité et de leur relative compatibilité avec les espaces où elles sont installées. Les impacts de ces installations sont essentiellement liés à leur phase de production (hors région) et à leur fin de vie. Leur lieu de fabrication et le type de matériau conditionnent leur bilan carbone.
Les éoliennes sont une des énergies présentant un bilan environnemental largement positif sous réserves des précautions nécessaires concernant les couloirs migratoires des oiseaux et l’insertion paysagère.
Les installations de production de biogaz par méthanisation (des résidus et effluents agricoles et agroalimentaires ou autre) présentent un bilan globalement positif pour l’environnement notamment du fait des émissions de méthane et de CO2 qu’elles permettent d’éviter et de l’intérêt agronomique que représente le digestat, co-produit issu du processus.