Des pressions conséquentes sur les sols

Dernier ajout : 10 juillet 2013.

La réalisation des infrastructures de transports artificialise les espaces naturels et agricoles et prélève des ressources du sous-sol. L’entretien de ces infrastructures est réalisé via des épandages de produits potentiellement polluants.

Des substances minérales prélevées pour la construction d’infrastructures

La moitié des substances minérales extraites dans la région (de 47,3 à 52,7 % du tonnage annuel) est dédié aux transports : granulats pour la viabilité, enrobés, assises de chaussée, ballast, soit 10,6 millions de tonnes en 2012 (Source : GEREP). À moyen ou long terme, la mise en place de certains grands chantiers nationaux devrait logiquement conduire à une augmentation de la demande en matériaux pour cet usage. Les besoins supplémentaires pour les dix prochaines années sont estimés à 19 millions de tonnes (Schéma régional des carrières) :
 8 Mt pour le canal Seine-Nord Europe ;
 4,5 Mt pour les travaux portuaires y compris le terminal méthanier ;
 3,2 Mt pour les tramways, TER et rénovation des lignes SNCF ;
 2,8 Mt pour les travaux routiers hors entretien classique.

L’entretien des infrastructures susceptible de générer des pollutions

Des pesticides ou autres produits polluants sont utilisés pour assurer la viabilité des infrastructures de transports et leur entretien. Ils peuvent contaminer les sols et l’eau.

L’accès aux données (pesticides utilisés par les gestionnaires de routes, voies ferrées et autres infrastructures) est difficile. La SNCF serait responsable en France de 2% des pesticides déversés, les gestionnaires de routes de 1% (UIPP, et UPJ, 2000). Les exploitants mettent en place des procédures normalisées visant à réduire la quantité de produits utilisés, tant pour l’entretien que pour la garantie de viabilité (déverglaçage).

Zoom1

Le saviez-vous ?

 En 2011, les infrastructures de transport et de stationnement représentaient 26 % des surfaces artificialisées. Entre 1998 et 2009, les surfaces artificialisées pour les voies de communication ont progressé de l’ordre de 9 % (DREAL, 2013).
 Les infrastructures accumulent aussi des déchets ménagers jetés par les automobilistes.
Par exemple, la rocade Nord-Ouest de Lille génère à elle seule 8 m3 de déchets par mois.

Zoom2

"Zéro-Phyto"
Depuis plusieurs années, plusieurs acteurs parmi lesquels Voies Navigables de France (2003) et la Direction Interdépartementale des Routes Nord (2013) entretiennent leur domaine public en bannissant tout usage de produits phytosanitaires.

La seule rocade Nord Ouest de Lille génère 8m3 de déchets par mois.

Campagne de communication sur les déchets
Source : Conseil Général du Nord

Utilisation de produits d’entretien pour le désherbage d’un fossé

Source : GLemoine, EPF

Prélèvement de ressources minérales dans une carrière, la moitié est destinée à la construction d’infrastructure

photo : Sophie & Laurent Mayeux Photographies.