L’ensemble des pressions est difficile à quantifier, mais en 2013, au moins 21% des stocks halieutiques sont considérés comme surexploités dans la sous région marine Manche mer du Nord (IFREMER).
La pêche en mer et l’aquaculture pèsent sur les milieux aquatiques
Dernier ajout : 4 juin 2019.
[1] DCSMM, évaluation initiale des eaux marines, 2012
[2] Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est ou Convention OSPAR (pour « Oslo-Paris »)
Des stocks exploités de manière durable ?
La forte hausse des captures depuis les années 1970 a entraîné une diminution importante des stocks mondiaux de poissons. Suite à la Politique Commune de la Pêche (PCP) en 1983, l’état des stocks de poissons dans les eaux Manche-Atlantique s’est amélioré depuis 2009. Ainsi en 2013, 29 % d’entre eux sont considérés comme exploités à l’intérieur des limites biologiques de sécurité (églefin et plie en mer du Nord) et 21 % sont toujours considérés comme étant en dehors de ces limites biologiques (morue, sole en Manche est et Mer du Nord, plie en Manche est). La situation reste cependant inconnue pour la moitié des stocks.
Par ailleurs, la plupart des stocks font l’objet d’une exploitation par plusieurs pays, les flottilles françaises ne peuvent être tenues seules responsables de l’état de ces ressources.
Le rendement maximal durable (RMD) a été défini comme un objectif à atteindre au plus tard en 2020 dans le cadre de la 3ème réforme de la PCP. Le RMD est la plus grande quantité de biomasse que l’on peut en moyenne extraire d’un stock dans les conditions environnementales existantes sans altérer le recrutement (arrivée de jeunes poissons sur les lieux de pêche, après le processus de reproduction de la population). L’autre objectif nouveau de la PCP est la réduction progressive des rejets de poissons en évitant et en réduisant autant que possible les captures indésirées et en introduisant une obligation de débarquement pour les espèces réglementées.
Les différentes formes de pressions exercées par l’aquaculture marine :
Dans la sous-région Manche - mer du Nord, les pressions significatives liées à l’aquaculture sont identifiées (DCSMM, enjeux, 2012) :
– Production de déchets en mer ;
– Introduction d’espèces non indigènes : l’aquaculture constitue une source historique majoritaire d’introduction et de dissémination d’espèces non indigènes, à hauteur de 29 % ;
– Enrichissement localisé en nutriments et matière organique.
Les productions salmonicoles dans les eaux douces génèrent des rejets d’ammoniac et peuvent utiliser des barrages limitant la libre circulation piscicole dans les cours d’eau.
L’estimation des flux rejetés en région n’est que partielle mais permet d’établir les ordres de grandeur suivants :
– En eau douce, 500T/an de MES, et 80T/an de NH4+ ;
– En eau de mer, 100T/an de MES, 100T/an de NH4+ (DDPP).
Les pressions générées par la pêche en eau douce sont traitées dans le chapitre Tourisme et Loisirs.
Le RMD est la plus grande quantité de biomasse que l’on peut en moyenne extraire d’un stock dans les conditions environnementales existantes sans altérer le recrutement (arrivée de jeunes poissons sur les lieux de pêche, après le processus de reproduction de la population).