Les espaces artificialisés ont crû sept fois plus vite que la population régionale cette dernière décennie.
L’artificialisation des sols liée au développement de
l’habitat s’est accrue de l’ordre de 900 ha par an pendant 11 ans, ce qui correspond à une augmentation de 8 %.
L’espace régional est fortement urbanisé et artificialisé (324 habitants au km² pour une moyenne nationale de 111 hab/km² (INSEE 2009)). Le Nord Pas-de-Calais est la seconde région la plus artificialisée après l’Île-de-France. La part des espaces artificialisés consacrés à l’habitat représente 11,8 % du territoire régional en 2008 (source : occupation du sol 2013 DREAL) en comptabilisant l’habitat pur et ce qui l’accompagne (parcs, jardins et urbain mixte).
Cette densité n’est pas homogène. La région est marquée par deux grandes conurbations - la métropole lilloise et le Bassin Minier - et par quelques grandes agglomérations. Inversement l’Avesnois, ou l’Artois par exemple, présentent une densité d’habitants
au km2 beaucoup plus faible.
La périphérie des grandes villes et le littoral sont fortement exposés à la pression urbaine qui affecte particulièrement les espaces agricoles situés en périphérie des grandes villes et sur les zones littorales.
La densité de population des communes littorales est la deuxième plus élevée de France (682 hab/km²) juste derrière le littoral PACA. Le record de France des départements aux communes littorales à plus forte densité de population est détenu par le département du Nord (ONML - données INSEE, RP 2010 - Traitement SOeS).
Quatre causes principales d’augmentation de l’artificialisation des sols imputables à l’habitat peuvent être mentionnées :
– La périurbanisation et le développement pavillonnaire sur parcelle individuelle présentant une densité beaucoup plus faible que l’habitat en ville (cf chapitre Urbanisation) ;
– L’augmentation continue du nombre de ménages, et donc de résidences principales ;
– La croissance de la taille des logements et dépendances (en nombre de pièces et en surface) ;
– L’augmentation du nombre de résidences secondaires, notamment sur le littoral.