Des pressions variables selon les formes urbaines

Dernier ajout : 12 décembre 2013.

Avec l’extension des zones urbanisées, les pressions sur les sols et les espaces agricoles et naturels augmentent. La nature et l’intensité de ces pressions dépendent du mode d’urbanisation.

Le processus d’urbanisation peut prendre plusieurs formes qu’il faut distinguer pour qualifier les pressions exercées sur le territoire :
 La densification du tissu urbain existant ;
 L’urbanisation en continuité du tissu urbain existant, ou étalement, qui peut être linéaire en suivant la voirie existante ;
 La périurbanisation, souvent peu dense et très consommatrice d’espaces.

La densification à l’intérieur du tissu urbain existant a pour effet d’optimiser la consommation d’espace, les nouveaux logements et activités bénéficient de réseaux en place (eau, énergie, télécommunications, transports).

Par ailleurs, la mixité des fonctions d’une aire urbaine permet également de limiter les déplacements entre les lieux d’habitations, de travail et de consommation de biens et services, ce qui réduit les pressions exercées par habitant. Néanmoins la concentration urbaine a aussi pour corollaire de concentrer certaines nuisances telles que la pollution de l’air et le bruit.

L’étalement urbain, qui est une urbanisation en continuité du tissu urbain existant, en particulier le long des routes, peut :
 S’accompagner d’une plus forte consommation d’espaces (densité plus faible en logements par hectare) ;
 Nécessiter l’extension de réseaux ;
 Impacter et fragmenter des milieux souvent plus sensibles ou initialement mieux préservés (prairies, cultures…), avec le risque de modifier l’équilibre des paysages à dominantes initialement agricole ou naturelle.

En plus de ces pressions, la périurbanisation et le caractère isolé des habitations ou zones d’activités induisent :
 Des distances de connexion aux réseaux de transport, de distribution d’eau et d’énergie, impliquant des aménagements ;
 Des déplacements plus importants des habitants pour accéder aux commerces et services.

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Quelques chiffres pour illustrer les liens entre urbanisation, densité de logements et transport de personnes :
 Entre 2001 et 2011, 85 % des logements collectifs ont été construits en tissu urbain existant pour seulement 41 % des maisons individuelles (Source : Étude CETE NPdC DREAL "Efficacité de l’urbanisation", 2012).
 Début 2005, un salarié sur trois travaille hors de sa zone d’emploi de résidence contre un sur quatre en 1999. 12 % des trajets font plus de 30 kilomètres contre 8 % en 1999. Pour un tiers des salariés travaillant sur la zone d’emploi de Lille, le temps de transport en voiture aux heures de pointe dépasse les 30 minutes (INSEE 2008).

Cartographie dynamique

À l'échelle régionale

  • Évolution de la population entre 1968 et 2010

À l'échelle d'une commune

Dessin illustrant l’étalement urbain

Extrait d’une couverture de rapport du RAC France sur l’étalement urbain (2011)

Évolution de la population entre 1968 et 2010

La plupart des cœurs d’agglomération (hormis Lille et Dunkerque) voient leur population diminuer au profit des communes les entourant (périurbanisation) ; de nombreuses communes rurales éloignées des agglomérations perdent également des habitants

Source : DREAL NPdC

Croissance des espaces urbanisés entre 1968 et 2010

Source : INSEE