Des pressions sur l’eau en diminution mais encore importantes

Dernier ajout : 27 janvier 2014.

L’industrie consomme beaucoup d’eau, bien que les prélèvements soient inférieurs à ceux d’il y a 10 ans et se stabilisent.
Après avoir beaucoup diminué, les rejets de substances dans l’eau en 2012 sont comparables à ceux de l’année précédente.

Prélèvements d’eau

L’eau prélevée par l’industrie provient à 60 % des eaux de surface et à 40 % des eaux souterraines.
 90 millions de mètres cubes ont été prélevés dans les eaux de surface en 2010 (soit 78.5% des prélèvements totaux dans les eaux superficielles) mais on estime que 93 % de ces eaux sont restituées au milieu après usage ;
 Le volume d’eau souterraine prélevé est estimé à 45 millions de mètres cubes en 2010 (15,3% des volumes totaux prélevés dans la nappe). L’eau souterraine captée pour les usages industriels est considérée comme non restituée car elle est transférée vers les eaux de surface après avoir été utilisée (AEAP).

Rejets dans l’eau

356 entreprises ont transmis leurs déclarations réglementaires (GEREP) en 2012, 168 d’entre elles rejettent, après traitement, dans le milieu naturel (dont 12 dans le milieu marin). Les rejets des 187 autres entreprises sont dirigées via le réseau d’assainissement vers une station d’épuration urbaine ou vers une autre station d’épuration industrielle.
Grâce à ces déclarations des plus gros industriels (qui représentent en 2012 de l’ordre de la moitié du flux total rejeté par l’industrie) on estime les rejets globaux industriels à :
 4 700 t/an en MES ;
 11 200 t/an pour la DCO ;
 1 900 t/an pour la DBO ;
 1 700 t/an pour le NGL ;
 400 t/an pour le phosphore.
Nota : les prélèvements et rejets liés à l’activité nucléaire sont traités dans le chapitre consacré à l’énergie.

Zoom1

Une action de recherche et de réduction des rejets de substances dangereuses dans l’eau (RSDE) par les installations classées a été lancée dans chaque région en 2002 (http://www.ineris.fr/rsde/). Cette action, qui concerne 331 établissements en région vise à réduire, voire supprimer les substances dangereuses (zinc, cuivre…) des eaux issues du procédé industriel, des eaux pluviales et de refroidissement, susceptibles d’être souillées du fait de l’activité industrielle.
Certains exploitants d’installations classées soumises à autorisation ou enregistrement doivent déclarer annuellement leurs émissions et rejets comme les transferts dans l’eau, l’air, le sol ainsi que leurs déchets. Ces données constituent le registre français des émissions polluantes, encore dénommé GEREP : http://www.pollutionsindustrielles.ecologie.gouv.fr/IREP/index.php

Des prélèvements régionaux en eau en baisse et essentiellement réalisés dans les eaux superficielles

Source : AEAP (2011)

Après une baisse significative, les rejets industriels dans l’eau déclarés sous GEREP, se sont stabilisés

En 7 ans on peut constater une diminution significative (entre 35 et 50 % en fonction des paramètres) des quantités rejetées par les industriels dans le milieu naturel. Ces diminutions ont plusieurs raisons : la mise en place de traitements appropriés ou plus poussés sur les sites industriels, le changement de process pour réduire les rejets ou la fermeture des entreprises.
Source : Recensement DREAL Nord Pas-de-Calais, sur la base de la totalité des déclarations des exploitants [en tonnes par an]

Rejets dans l’eau de la demande chimique en oxygène : un paramètre pertinent pour qualifier les effluents industriels