PM 10 (<10 micromètres)
La valeur limite annuelle est respectée et les émissions sont régulièrement en baisse depuis 2008.
En revanche, des dépassements ont été régulièrement observés vis-à-vis de la valeur limite journalière sur la quasi-totalité du territoire de la région. Les émissions sont toutefois en baisse depuis 2008.
Total des émissions régionales en 2008 : 27.3 kt soit 7.1% des émissions nationales.
Valeur limite annuelle : 40µg / m3
Valeur limite journalière : 50µg / m3, moins de 35 jours par an
PM 2.5 (<2.5 micromètres)
La valeur limite actuelle est respectée mais les concentrations de PM2,5 en 2011 sont supérieures à la valeur limite qui sera applicable en 2015.
Total des émissions régionales en 2008 : 19.24 kt soit 9.4% des
émissions nationales.
Valeur limite : 28 μg/m3 pour l’année 2011, décroissant linéairement chaque année pour atteindre 25 μg/m3 en 2015.
À ces émissions directes, s’ajoutent dans l’air des émissions indirectes et les apports extra-régionaux. Les émissions indirectes proviennent de polluants comme le NH3 (97 % des émissions seraient dues à l’agriculture en France (Citepa 2013)), les COV, le SO2 qui se transforment dans l’atmosphère en particules. Elles peuvent représenter à certaines périodes la moitié des particules présentes dans l’air.
En Nord Pas-de-Calais (NO2) :
La valeur limite en moyenne annuelle (40µg/m3) n’est pas respectée concernant le NO2 : un dépassement en 2010 sur la métropole lilloise
En France (NOX) :
Les émissions dépassent la valeur limite (810 kt) mais sont en baisse d’année en année (1 194 kt en 2008 et 1 005 kt en 2011) (CITEPA).
Total des émissions régionales en 2008 : 105.4 kt, soit 8.8% des émissions nationales.
Valeurs limites :
– 30 μg/m3 NOX en moyenne annuelle ;
– NO2 : 40 μg/m3 en moyenne annuelle ;
– NOX : 810 kt en 2010 sur toute la France (directive plafond 2001) .
3. Dioxyde de soufre (SO2)
En Nord Pas-de-Calais :
Évolution décroissante des émissions de SO2 au cours de la
dernière décennie.
Aucun dépassement des valeurs réglementaires n’a été enregistré pour ce polluant dans le Nord Pas-de-Calais depuis 2003.
En France :
En 2009, les émissions sont en baisse de 77 % depuis 1990. Elles s’élevaient à 303 kt en 2009 (CITEPA 2011).
Total des émissions régionales en 2008 hors transport maritime : 4.6 kt, soit 15% des émissions nationales.
Valeurs limites :
– 375 kt/an au niveau national en 2010 (directive plafond 2001/81/CE)
– En moyenne annuelle et hivernale : 20 μg/m3
– En moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 3 fois par an : 125 µg/m³
– En moyenne horaire à ne pas dépasser plus de 24 fois par an : 350 µg/m³
De 2000 à 2010, les niveaux de monoxyde de carbone sont faibles et l’évolution est à la baisse.
Aucun dépassement de la valeur limite.
Total des émissions régionales en 2008 : 254.82 kt
Valeurs limites :
Maximum journalier de la moyenne glissante sur 8h : 10 000 μg/m3
Nb : ces valeurs moyennes ne font pas ressortir les accidents domestiques encore fréquents (air intérieur).
En France : les émissions de COVNM ont considérablement diminué. Elles sont passées, tous secteurs confondus, de 2 500 kt en 1988 à moins de 900 kt en 2010 (CITEPA, avril 2012).
Parmi les COVNM, on compte les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) qui sans générer d’impact sur la qualité de l’air, sont susceptibles néanmoins de dégrader la qualité des cours d’eau (page 20 du tome 1).
Total des émissions régionales en 2008 : 87.67 kt (dont 5.96 de sources biogéniques)
La directive plafond de 2001 impose à la France de réduire ses émissions à un niveau de 1 050 Kt en 2010.
Cette directive est également en cours de révision et la France devra alors respecter de nouveaux plafonds, plus stricts, qui seront élargis au PM2.5, NOX, SO2, COVNM et NH3 pour 2020. (ADEME)
La concentration de benzène est en régulière baisse depuis 2002 et est inférieure à la valeur limite. En 2009, elle était comprise entre 1 μg/m3 en moyenne annuelle (périurbain et urbain) et 2 μg/m3 en moyenne annuelle (à proximité des zones de trafic).
Total des émissions régionales en 2008 : 1.39 kt
Valeur limite :
5 μg/m3 en moyenne annuelle
Il faut bien distinguer l’ozone stratosphérique (entre 20 et 40 km d’altitude) qui est naturellement créé et qui constitue ce qu’on appelle la « couche d’ozone », avec un effet bénéfique sur les organismes vivants en absorbant le rayonnement ultraviolet du soleil, de l’ozone troposphérique (entre le sol et 7 à 12 km d’altitude) qui a un effet néfaste sur les organismes vivants car très oxydant.
L’ozone troposphérique est le résultat de réactions chimiques complexes entre les oxydes d’azote (NOX) et les composés organiques volatils (COV), en présence du rayonnement solaire. Les émissions directes d’ozone par des activités humaines n’ont lieu qu’en quantité marginale, il s’agit donc essentiellement d’un polluant secondaire issu de la réaction entre les polluants primaires (NOX et COV) sous certaines conditions météorologiques. Des dépassements du seuil d’information et de recommandation sont observés de manière très ponctuelle en Nord Pas-de-Calais (2 jours au mois de juillet pour les années 2012 et 2013).
Valeur cible : pour le maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures : 180µg/m3