Sous l’effet des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), auxquelles le Nord Pas-de-Calais contribue, la concentration des GES dans l’atmosphère a considérablement augmenté depuis 1950, ce qui a pour effet de modifier le climat.
En effet, la régulation naturelle qu’offrent les végétaux et les océans est devenue insuffisante pour absorber ces émissions compte-tenu de leur importance.
La lutte contre les émissions de GES est devenue un sujet majeur au niveau mondial. Toutefois, nous ne savons pas dans quelle mesure la prise de conscience se traduira concrètement et permettra de revenir à des émissions compatibles avec les capacités de régulation naturelle de la planète et notamment des océans.
Or, même si nous parvenions à limiter suffisamment les émissions de GES, la concentration en CO2, la température et le niveau de la mer continueront à croître pendant plusieurs décennies en raison de la grande inertie du système climatique planétaire. Par exemple, le niveau de la mer continuera à augmenter à cause de la dilatation thermique très progressive de la couche océanique superficielle et de la fonte des glaces terrestres sous l’effet des hausses de températures.
Ainsi, il est acquis que même si nous diminuions immédiatement les émissions de 20 % par rapport à 1990, la température augmenterait tout de même de 2 °C d’ici la fin du siècle.
Par conséquent, il convient d’évaluer dès maintenant les impacts actuels et futurs du changement climatique sur nos systèmes régionaux (activités, gestion des territoires, de la nature, agriculture…) afin de pouvoir s’y préparer.
Des projections climatiques, traduites des projections du GIEC, ont été élaborées en Nord Pas-de-Calais par Météo-France selon les scénarios du GIEC, B1 (optimiste), A1B (médian) et A2 (pessimiste).
Les températures moyennes devraient s’élever de + 1 à 3 C° d’ici 2080, selon les différents scénarios, par rapport au climat de référence 1971-2000.
Les précipitations devraient, elles, baisser à l’horizon 2080 mais avec des disparités et une variabilité saisonnière importante. Dans un premier temps les pluies hivernales devraient légèrement augmenter pour baisser à partir de 2050 alors que les pluies estivales devraient être à la baisse dès 2030.
Enfin l’élévation du niveau de la mer devrait atteindre entre + 40 cm à + 1 m à l’horizon 2100. À Dunkerque, les relevés indiquent une hausse du niveau de la mer de 9,04 cm entre 1956 et 2013. La vitesse moyenne d’élévation se situe à 1,6 cm / décennie sur la période, avec une tendance progressive à l’accélération.