Énergie et émissions dans l’air : des bâtiments anciens plus polluants que les récents

Dernier ajout : 10 juillet 2013.

Selon les dispositions constructives choisies et les usages, les consommations d’énergie, les émissions des gaz à effet de serre (GES) et de polluants atmosphériques des bâtiments sont très variables.
Le parc bâti actuel (logements, commerces, services, équipements…), souvent ancien, est énergivore.
Le chantier de rénovation s’annonce donc majeur.

Le secteur du BTP intervient dans la construction de nouveaux ouvrages (bâtiments, infrastructures, réseaux…) mais également, et de plus en plus, pour réhabiliter des bâtiments existants afin de prolonger leur durée de vie ou d’améliorer leur efficacité, notamment énergétique et thermique.
En effet, les logements neufs ne représentent que 1 % du parc de logements chaque année. La modernisation du patrimoine bâti est donc très longue et implique d’importants travaux de rénovation du parc ancien.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du patrimoine bâti sont très liées aux consommations d’énergie non renouvelables (gaz, fuel, charbon…).

Les émissions polluantes dans l’air sont également essentiellement liées aux modes de chauffage (Cf. chapitre Ménages et société civile).

Nota : les pressions liées à l’usage des bâtiments (ménages, commerces et services… sont présentées dans les chapitres correspondants).

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Pour limiter les consommations d’énergie et les émissions directes de polluants atmosphériques et de GES des constructions :
 Une conception optimisant l’apport naturel de chaleur (ex : construction bioclimatique) ;
 Une isolation et une ventilation efficace, tout en assurant un bon renouvellement de l’air intérieur ;
 Des modes de chauffage sobres en énergie alimentés par des énergies renouvelables et efficaces y compris sur les émissions de particules fines dans l’air (ex : biomasse, biogaz, pompe à chaleur, solaire thermique…).

Une modernisation en cours, l’exemple des nouveaux logements sociaux familiaux

Évolution dans le temps des performances énergétiques des nouveaux logements sociaux
95 % des nouveaux logements sociaux en 2012 relèvent d’opérations bâtiment basse consommation (BBC) affichant des niveaux de consommation énergétique attendus inférieurs à la consommation de référence fixée par la réglementation thermique en vigueur (RT 2005 jusqu’au 31/12/2012).
Tous logements confondus, le Nord Pas-de-Calais est la 2ème région (derrière l’île-de-France) pour son nombre de labellisations « BBC rénovation » accordées (4823 en septembre 2014).
Source : MEDDTL - DREAL - SISAL.

Répartition des consommations d’énergie des logements régionaux par usage, source : NORENER 2010, COnseil régional Nord-PdC
Chantier propre
Type et volume d’énergie consommés dans le logement en région en 2008

Source SRCAE d’après NORENER 2010

Un parc de logements énergivore : 68% des constructions classées E au mieux

Répartition des résidences principales du NPdC selon leur étiquette énergie
Les réglementations thermiques successives (1974, 2000, 2005, 2012) ont permis, depuis 30 ans, une amélioration progressive de la performance énergétique des logements neufs et réhabilités.
Source : SRCAE, estimation Énergies demain - 2011