Le fonctionnement hydraulique naturel du territoire est profondément modifié par l’urbanisation qui segmente, déplace et concentre les écoulements de l’eau.
Les inondations, la pollution des cours d’eau et les atteintes à la biodiversité s’en trouvent aggravées.
L’imperméabilisation des bassins versants liée à l’artificialisation entraîne une accélération et une concentration des flux qui génèrent du ruissellement supplémentaire, des difficultés d’évacuation et aggravent les phénomènes d’inondations.
Ces flux peuvent toutefois être limités par des techniques de gestion des eaux pluviales favorisant leur infiltration ou leur rétention.
L’urbanisation en zone inondable, qui est aujourd’hui réglementée par les documents d’urbanisme (SCoT, PLU) à jour, génère et augmente les risques d’inondation (voir le chapitre « Bâtis et constructions » - en région, on estime à 1,74 million de m² la surface des constructions de plain-pied concernées par une inondation centennale). Plusieurs facteurs contribuent à ces inondations.
Le pouvoir tampon naturel des zones humides et marais profondément modifiés par l’activité humaine, a été très affaibli. Historiquement, les zones humides et marais situés dans les plaines basses ont été drainés via des réseaux de fossés et canaux afin de pouvoir les cultiver et y habiter.
Dans les wateringues, l’homme est allé au-delà, gagnant du terrain sur la mer : à partir du VIème siècle, les moines ont asséché les marais et construit des digues pour protéger les terres de la mer.
Les cours d’eau ont été artificialisés (endiguements, enrochements de berges, rectifications du lit…), avec des conséquences sur :
– Leurs fonctionnements hydrologiques (les hausses de débits sont plus fortes et plus fréquentes) et leur capacité d’auto-épuration ;
– Les habitats et les cycles de reproduction des espèces abritées ;
– L’emplacement et la superficie des zones inondables et des zones humides.
Par ailleurs, la progression continue de la surface des zones imperméabilisées entraîne une moindre infiltration des eaux de surface dans le sol et une modification de la répartition spatiale de l’infiltration, principale source de recharge des nappes phréatiques.