Chacun à son niveau est acteur du paysage (décideurs, aménageurs, agriculteurs, habitants, etc.). La qualité des paysages suppose des actions à tous les niveaux de l’activité humaine, que ce soit dans le développement de l’urbanisation (habitat ou activités), d’éoliennes, d’infrastructures de transport, de pratiques agricoles, ou vis à vis des paysages remarquables, etc. Le paysage se fabrique au fil des actions que chacun met en œuvre. À tous niveaux, le paysage doit être l’un des fils conducteurs de tout projet, du plus stratégique au plus courant. Politiques publiques, documents de planification, opérations d’aménagement ou travaux : le paysage n’est pas simplement une composante à prendre en compte, il est le résultat « spatial » de leur mise en œuvre. Il s’agit en fait de mettre au cœur des projets le paysage en tant qu’originalité et richesse du territoire.
Le paysage désigne « une partie du territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations », d’après la Convention Européenne des Paysages (CEP) de 2000, ratifiée en France en 2006. Le paysage possède aussi une dimension culturelle reconnue par la CEP.
Un paysage peut évoluer dans le temps sans réels coordination, objectif ou stratégie. Il est alors fortement vulnérable aux différentes pressions qu’il subit.
Si les acteurs du territoire partagent une vision commune de leur paysage et de sa stratégie d’évolution, il sera alors dépositaire d’une culture et d’une volonté locale assumée.
Des actions de requalification peuvent être entreprises pour préserver, restaurer voire reconquérir des paysages. La requalification des places de village par exemple permet d’améliorer très sensiblement le cadre de vie des habitants, d’améliorer les usages et les liens sociaux, et de mettre en valeur le patrimoine sur place.
La destructuration d’un paysage se caractérise par la disparition des structures paysagères composant et organisant (ex. disparition du réseau de haies dans un paysage bocager).
La dégradation implique un processus par lequel les qualités intrinsèques d’un paysage diminuent sous l’effet de pressions humaines ou naturelles.
La banalisation correspond à une perte pour un paysage de tout caractère distinctif en raison de l’effacement de ses caractères particuliers.
Indicateurs à suivre
- Nombre de ZPPAUP/AVAP et part du territoire régional : 11 (0,6 % du territoire) [1]
- Nombre de périmètres monuments historiques (MH) et part du territoire régional : 2 294 (16 %) [2]
- Nombre de sites classés : 53 [3]
- Nombre de sites inscrits : 51 [4]
- Nombre de communes avec règlement local de publicité : 63 [5]
- Nombre de plan paysage : 91 communes [6]
Les indicateurs suivants permettent de suivre les milieux représentatifs des grandes familles de paysages :
- Espaces dunaires : 1 939 ha en 2006 [7] (Paysages de l’eau) ;
- Artificialisation sur le littoral : tissu urbain des communes littorales : 1 095 ha en 2006 [8] (Paysages de l’eau) ;
- Espaces urbanisés et évolution (Paysages métropolitains) ;
- Prairies (surfaces enherbées naturelles) : 9 126 ha en 2010, 9 185 ha en 2012 [9] (Paysages métropolitains ou belvédères) ;
- Cultures : 658 490 ha de terres arables en 2013 [10] (Paysages métropolitains) ;
- Linéaires de haies : 25 372 km en 2009 [11] (Paysages belvédères).