L’attractivité territoriale dépend de très nombreux facteurs, notamment environnementaux tels que la qualité du cadre de vie. L’accès à un environnement de qualité, une énergie à coût maîtrisé sont des exemples de paramètres importants pour une attractivité durable des territoires.
L’environnement, le cadre de vie, le développement durable comme des éléments d’attractivité des territoires
Dernier ajout : 3 mai 2017.
Chaque territoire cherche de plus en plus à améliorer son attractivité pour renforcer sa capacité à attirer (mais aussi à retenir) hommes et entreprises. Si les deux concepts, d’attractivité et développement durable paraissent très différents à première vue, ils constituent pourtant deux notions inhérentes à la vie et au dynamisme d’un territoire. En effet, si la compétition que se livrent les territoires pour attirer le plus d’investissements possibles a pu se traduire ces dernières décennies par une course au « moins-disant » (fiscal, social ou encore environnemental), ce jeu non-coopératif est par essence même, et à travers ses conséquences, en totale opposition avec une politique de développement durable. Pourtant, en veillant à la qualité de son environnement et en réduisant les pressions qu’il exerce sur le reste du monde, un territoire peut gagner en autonomie et maîtriser ses coûts. De plus sa durabilité peut induire une réelle attractivité.
L’exemple de la question énergétique comme facteur d’attractivité territoriale
Un territoire disposant d’un profil énergétique décarboné au moins en partie, peut être plus attractif puisque :
– La visibilité sur la sécurité et le prix de l’approvisionnement en énergie sont des facteurs qui comptent dans un contexte d’augmentation forte du coût de l’énergie ;
– Il permet d’améliorer le bilan carbone des entreprises (paramètre important dans le cadre de leur politique Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), les attentes de leurs clients ou le paiement des quotas de CO2).
Les paysages comme autre élément d’attractivité économique
Au-delà de la valeur intrinsèque des paysages et de leur importance pour la qualité du cadre de vie, la préservation des paysages est garante d’activités économiques de types loisirs et tourisme. Elle peut également être le support d’attractivité économique plus globale.
En la matière, la région Nord Pas-de-Calais bénéficie d’un patrimoine diversifié mis en valeur et reconnu, notamment à travers le site des Deux caps, les parcs naturels régionaux Caps et Marais d’Opale, Scarpe Escaut et de l’Avesnois, ainsi que le Bassin Minier UNESCO.
On peut également souligner la présence de stations balnéaires tout le long de la Côte d’Opale et l’importance du tourisme de mémoire relatif aux paysages de la « Grande Guerre ».
Les équipements touristiques de la région enregistrent en moyenne 13 millions de visiteurs par an, dont 1 million pour le site des Deux Caps et 330 000 pour la station touristique du Val Joly (voir description des pressions, chapitre Tourisme et Loisirs).
Cet ensemble contribue à générer 39 000 emplois salariés en 2009 en région.
En plus de l’attractivité touristique, le paysage comme élément important pour la qualité de vie des populations, contribue à l’image du territoire comme à ses activités économiques : choix d’implantation de certaines entreprises dans des zones à haute qualité paysagère et environnementale, produits agricoles bénéficiant de labellisation liée au territoire (AOC par exemple), etc..
En conclusion, relever les défis qu’imposent l’efficacité énergétique, la préservation de l’environnement et des ressources, les procédés innovants en matière d’éco-conception, les nouveaux modèles économiques… c’est aussi créer des emplois et de la valeur ajoutée.
L’environnement est un secteur clé en devenir, les solutions trouvées pourront être utiles localement et exportées.