O1Les enjeux relatifs aux ondes sont liés à leurs effets potentiels sur la santé de l’homme et l’équilibre des écosystèmes, ainsi qu’à la connaissance de ces effets. L’état de la connaissance est variable suivant le type d’onde. Ces ondes sont aujourd’hui multiples et variées. L’enjeu est de permettre une exposition à ces différentes ondes qui soit sans effet sur la santé : cet enjeu est détaillé par type d’ondes.
Les effets sur la santé de la pollution par le bruit se traduisent par un déficit auditif, des interférences avec la transmission de la parole, des perturbations du repos et du sommeil, des effets psychophysiologiques sur la santé mentale, les performances, le comportement avec le voisinage et des interférences avec d’autres activités. Les catégories sociales les plus défavorisées sont souvent les plus exposées à la pollution sonore (cf. enjeux de cadre de vie).
Dans l’Union Européenne environ 40 % de la population sont exposés au bruit du trafic routier ce qui équivaut à un niveau de pression acoustique excédant 55 dB(A) pendant la journée, et 20 % sont exposés à des niveaux excédant 65 dB(A). Lorsque tous les bruits de transport sont réunis, on estime que plus de la moitié des citoyens de l’Union Européenne vit dans des zones qui ne leur assurent pas un minimum de confort acoustique. Pendant la nuit, plus de 30 % sont exposés à des niveaux de pression acoustique excédant 55 dB(A), ce qui perturbe leur sommeil.
En région, par exemple, le nombre de points noirs du bruit liés au transport routier sur le réseau routier national était de l’ordre de 2 500 [1]. Ils sont en cours de traitement via les Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement, qui précisent l’exposition au bruit au moyen de cartes de bruit stratégiques. Ces PPBE visent à prévenir et réduire les bruits excessifs au moyen de plans d’action (par exemple dispositifs de réduction à la source, murs anti-bruit, merlon, protection de façades - double vitrage notamment -, déviation, etc.).
En région, au 01/04/2015, 223 communes sur 287 concernées ont publié leur carte de bruit stratégique.
La surveillance de la radioactivité est importante et aucun dépassement n’a été observé en 2012.
Autour du Centre Nucléaire de Production d’Electricité de Gravelines, plus de 23 000 mesures dans l’environnement (prélèvements et mesures de la radioactivité gamma) sont réalisées chaque année par les équipes EDF et contrôlées par l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire). Cette surveillance a pour but de s’assurer de l’efficacité de toutes les mesures prises pour la protection de l’homme et de son environnement.
L’enjeu en médecine nucléaire est l’optimisation : irradier utilement, en limitant autant que possible la dose et la zone exposée. En effet, les risques d’exposition à la radioactivité lors d’examens de médecine nucléaire sont faibles en regard des bénéfices retirés de ces examens, mais il convient de prendre le maximum de précautions et de ne pas en exagérer la fréquence. Bien qu’ils ne relèvent pas de la médecine nucléaire, il faut étendre ces précautions aux scanners et aux examens radiographiques qui sont très pratiqués, car ils exposent aux rayonnements.
En matière de radioprotection, le recours aux rayonnements repose sur les principes de la justification et de l’optimisation. En médecine nucléaire, la « justification » consiste à n’irradier que si vraiment une information utile est escomptée pour les soins du malade, et « l’optimisation » à irradier le mieux possible, en limitant autant que possible la dose. En radiographie, il faut aussi limiter le champ de l’exposition, en protégeant les parties de l’organisme non concernées par l’examen.
Comme le montre le schéma ci-joint, c’est dans le domaine médical que se trouve actuellement le principal « gisement » de réduction de l’exposition aux ondes radioactives. Des mesures simples permettraient d’aboutir à cette optimisation sans nuire à la qualité des soins. Il suffit de privilégier, par exemple, une image utile plutôt qu’une belle image, de ne pas multiplier les radios pour un nouveau-né, ou encore de protéger par un écran lors d’un examen aux rayons X les parties sensibles qui ne sont pas examinées.
L’exposition aux champs électromagnétiques n’a rien d’un phénomène nouveau. Cependant, au cours du vingtième siècle, l’exposition aux champs électromagnétiques générés par l’activité humaine a augmenté régulièrement, parallèlement à la demande d’énergie électrique et au développement continu de la technique. L’évolution des mœurs a également contribué à l’augmentation de l’exposition aux ondes (téléphones portables, technologie WI-FI, etc.). Même en l’absence de tout champ électrique extérieur, notre corps est le siège de microcourants dus aux réactions chimiques qui correspondent aux fonctions normales de l’organisme. Le coeur lui-même est le siège d’une activité électrique que le médecin peut suivre sur l’électrocardiogramme.
Le principal effet biologique des champs électromagnétiques de radiofréquence est de nature thermique. Des directives internationales, nationales, ainsi que des recommandations encadrent l’exposition à des champs dont l’intensité pourrait se révéler dangereuse. La question qui fait actuellement débat est celle de savoir si une exposition faible mais prolongée susciterait des nuisances en termes de santé et de bien-être. Par exemple, l’OMS (via le Centre International de Recherche sur le Cancer) considère que les radio-fréquences des téléphones mobiles seraient « cancérogènes possibles » pour les utilisateurs intensifs (30 minutes par jour sur une période de 10 ans). La connaissance des effets biologiques de ces champs comporte encore certaines lacunes et la recherche doit se poursuivre pour les combler.