La ressource principale est constituée par la nappe de la Craie qui, malgré sa grande capacité, voit son usage limité par la répartition de ses zones de productivité et sa qualité souvent dégradée.
La réserve en eau souterraine est considérée comme très importante, en particulier dans la nappe de la Craie, du fait de sa grande capacité de renouvellement. Celle-ci dépend principalement de la pluviométrie et de l’aptitude de la nappe à être alimentée par l’infiltration directe de la pluie.
Cependant, cette ressource n’est pas mobilisable partout de la même manière. En effet, la productivité d’un captage est liée à la profondeur de la nappe, à l’existence ou non d’autres formations géologiques situées au-dessus et à ses caractéristiques hydrogéologiques (qui déterminent les conditions d’écoulement sous-terrain). De ces dernières dépend le débit susceptible d’être capté, à un coût énergétique raisonnable et sans dépasser la capacité de renouvellement de la nappe.
Par exemple, les sables du Landénien des Flandres, facilement accessibles, sont très peu productifs. Cela explique que l’agglomération dunkerquoise, située au droit de cette nappe, dépende pour son alimentation en eau potable de l’importation de volumes prélevés dans la nappe de la Craie à plus de 30 kilomètres.
Les secteurs où la nappe de la Craie présente une productivité intéressante sont limités. Or la quasi-totalité de ces secteurs sont déjà largement exploités, réduisant les possibilités d’augmentation des points de prélèvements et des volumes prélevés.
Cela rend la question de l’accès à la ressource en eau d’autant plus sensible quela qualité des eaux des nappes est souvent dégradée et que le recours à de l’eau de bonne qualité, cherchée de plus en plus loin, touche ses limites dans la région.