La ressource en eau : une qualité fragile

Dernier ajout : 26 octobre 2017.

Indépendamment de la quantité, les problèmes de qualité ne permettent pas toujours l’utilisation directe de l’eau prélevée. Pour l’alimentation en eau potable des populations, dont 93 % provient des eaux souterraines en région, les exigences sanitaires imposent des valeurs seuils à ne pas dépasser pour différentes substances.

Par exemple, la teneur excessive en certains éléments présents naturellement nécessite de multiples traitements sur l’eau brute (fer, nickel, …).

En ce qui concerne les nitrates et les phytosanitaires, des captages ne respectant pas les teneurs maximales exigées, ou ne pouvant être protégés vis-à-vis de ces polluants, ont dû être fermés. Le traitement n’est économiquement intéressant que pour des captages de grande ampleur ou si aucune autre source d’alimentation n’est disponible.

Ainsi, fin 2009, plus de 150 captages de production d’eau potable avaient déjà été abandonnés et 51 ouvrages étaient en perspective d’abandon sur un total régional de plus de 750. Ainsi plus de 20% des captages ont été fermés ou vont l’être prochainement.

Parfois, l’amélioration des outils de détection ou le renforcement des exigences sanitaires permettent de nouvelles mesures de substances pouvant présenter des risques sanitaires. Ce fut le cas pour les ions perchlorates, un polluant ancien mais détecté depuis peu.

Concernant les cours d’eau, globalement dégradés et présentant des débits faibles, la très grande majorité des prélèvements qui y sont réalisés sont actuellement destinés à l’industrie et à l’agriculture, dont les exigences en termes de qualité sont moindres que pour les usages domestiques.

Zoom1

Une recharge importante
Le volume annuel de pluie efficace, c’est-à-dire la part de la pluie qui contribue effectivement à l’alimentation des nappes, est important (2 à 3 millions de m3).
Elle se concentre sur la période hivernale, en particulier en décembre et janvier où le faible couvert végétal favorise l’infiltration. Néanmoins, la répartition régionale de ces pluies n’est pas homogène et peut varier du simple au triple selon les secteurs.

Zoom2

Eau brute et eau traitée
Les exigences sanitaires imposent des valeurs seuils pour une liste de substances et de paramètres microbiologiques et physico-chimiques. Elles s’appliquent évidemment à l’eau distribuée au consommateur mais aussi à l’eau brute, qui n’a pas encore subi de traitement. Ainsi, quels que soient les traitements disponibles, une eau trop polluée ne pourra être utilisée pour faire de l’eau potable.

Zoom3

Une ressource transfrontalière
Certaines nappes d’eau souterraines sont partagées avec la Belgique tandis que certains cours d’eau (en particulier l’Escaut) traversent plusieurs pays situés en aval de notre région.
Pour ces raisons, la gestion de la ressource dépasse le cadre régional et des commissions internationales, comme celle de l’Escaut, lui sont dédiées.

District international de l’Escaut

La gestion de l’eau (souterraine et superficielle) nécessite une gestion internationale, dont les règles sont définies en accord avec la Belgique et les Pays-Bas au sein du district de l’Escaut.

Pour en savoir plus

Le portail de bassin Artois Picardie (www.artois-picardie.eaufrance.fr) pour l’actualité et les articles liés à l’eau.

Le site de la Commission Internationale de l’Escaut (www.isc-cie.org).

Bilan triennal 2006-2009 : ars.nordpasdecalais.sante.fr/bilan-triennal-2006-2009