Les milieux anthropiques : un refuge pour certaines espèces

Dernier ajout : 26 octobre 2017.

Dans une région très urbanisée, l’homme a créé des espaces artificiels qui ont été désormais colonisés par la flore et la faune. Ces milieux jouent un rôle refuge important pour de nombreuses espèces et constituent parfois des habitats originaux (carrières, terrils, friches…).

En zone urbanisée, la biodiversité se trouve bien entendu dans les parcs, jardins, mais aussi parfois dans ou sur les bâtiments. Elle dépend de la quiétude et de la manière dont ces espaces sont gérés.

Par ailleurs, des activités industrielles ont laissé sur le territoire des habitats « néo-naturels », refuges pour de nombreuses espèces :
 Sur les terrils schisteux du Bassin Minier, on trouve une flore et une faune particulières, propres au caractère minéral et caillouteux, aux pentes et aux expositions variées ;
 Les carrières, pour des raisons similaires, accueillent une flore et une faune spécifiques, souvent remarquables (Sisymbre couché, Hirondelles de rivage, Hibou grand duc…) ;
 Les nombreuses friches industrielles, dont les pelouses métallicoles, ont connu un développement spontané de la végétation depuis des décennies ;
 Les dépôts des boues de dragage de canaux constituent souvent des zones humides spécifiques (flore hygrophile, amphibiens…), de même que les bassins de sucreries (oiseaux).

Enfin, la plupart des milieux souterrains sont d’origine humaine : carrières souterraines (catiches) ou anciennes mines. Ces milieux, ainsi que de nombreux blockhaus, peuvent accueillir des chauves-souris en période d’hibernation ou de reproduction.

Pour certaines espèces (chiroptères et oiseaux notamment), des bâtiments accessibles pourront constituer un habitat de substitution intéressant : couple de Faucons pélerins nichant à Lille, goélands et mouettes sur les toits plats du littoral, Pipistrelles communes dans les anfractuosités de bâtiments anciens…

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La biodiversité urbaine.

Des communes littorales comme Calais et Dunkerque présentent un potentiel avéré. Respectivement 179 et 218 espèces d’oiseaux y ont été observés, et environ 90 espèces végétales d’intérêt patrimonial (contre moins de 25 dans les autres grandes villes).
Des collectivités se sont engagées dans des démarches favorables à la biodiversité : trames vertes et bleues locales, gestion différenciée…

Refuges ou "pièges écologiques" ?

Dans certains cas de modification rapide et anthropique de l’environnement, certains organismes peuvent être attirés par un habitat de médiocre qualité, sans pouvoir le quitter. Piégés, ils se retrouvent en péril.

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Les terrils constituent une spécificité régionale et certains sont inventoriés en ZNIEFF, voire protégés. On y trouve des espèces xérophiles, thermophiles voire méridionales : Digitale pourpre, Criquet à ailes bleues, Lézard des murailles. Les dépressions humides à leurs pieds sont souvent un refuge pour les crapauds comme l’Alyte accoucheur, le calamite ou le Pélodyte ponctué.

Les terrils pleins de vie !

Ces espaces artificiels sont progressivement colonisés à des niveaux variables

La biodiversité peut s’exprimer en ville ! Exemple dans quinze communes du Nord Pas-de-Calais

source : ORB NPdC d’après CBNBl, 2013

Pour en savoir plus

La brochure 2012 de l’observatoire réginoal de la biodiversité consacre une série d’indicateurs à la biodiversité dans les 15 plus grandes villes de la région.
http://www.observatoire-biodiversite-npdc.fr/fichiers/documents/fiches/brochure_indicateurs_2012.pdf