Les sols disposent d’une bonne proportion d’éléments nutritifs, mais d’un faible stock de carbone.
On apprécie la qualité d’un sol en fonction notamment de sa texture, de sa structure et de sa composition. Toutefois, la qualité d’un sol ne peut être évaluée dans l’absolu mais en fonction de ses aptitudes à remplir ses fonctions écologiques, économiques, de production ou de support.
L’état des réserves minérales dans les sols est un bon indicateur de leur aptitude à fournir les minéraux nécessaires à la croissance et au développement des plantes :
– Le phosphore apparaît excédentaire en région, en lien avec la craie riche en phosphates, les engrais phosphatés et les déchets sidérurgiques, mais les teneurs sont en baisse ;
– Les teneurs en potassium sont en moyenne élevées dans le Nord mais avec une variabilité importante ;
– L’état global de l’azote est plus difficile à définir car il dépend de mécanismes chimiques complexes, des micro-organismes et fluctuations climatiques ;
– Le stock de carbone est faible (48 t/ha en moyenne sur une épaisseur de 30 cm), avec une tendance à la baisse sur les dernières décennies. Cela fragilise la stabilité de la structure du sol. Ces stocks peuvent cependant dépasser les 70 t/ha localement comme au sud de Boulogne-sur-Mer ou dans la Thiérache. Par ailleurs, en fixant le carbone, les sols ont un rôle important dans le cycle du carbone et la régulation de l’effet de serre atmosphérique.
Des indicateurs complémentaires peuvent traduire la qualité des sols : pH, capacité d’échange cationique, taux de saturation, éléments traces métalliques, carbonate de calcium, hydromorphie, etc.
Enfin, il est à noter que certains sols, argileux et/ou situés dans les plaines basses, sont hydromorphes (régulièrement engorgés).
Si la connaissance de l’état des sols a considérablement progressé, il subsiste des incertitudes et interrogations (pédologie, stockage du carbone, biodiversité et évolution du tassement, etc).