Le « capital biodiversité » du Nord - Pas-de-Calais est bien « entamé », mais il continue à assurer de nombreux services nécessaires à notre vie et à notre économie.
Les données (non économiques) permettant de rendre compte du « niveau de service » de la biodiversité régionale font plutôt état d’un déséquilibre entre niveau de prélèvement et renouvellement aujourd’hui. Quelques exemples de dégradations de services écosystémiques observés en région sont présentés ci-dessous.
– Régulation : la régression des zones humides (remblaiements, drainages…) réduit l’épuration des eaux et la limitation des crues.
Près du tiers des 122 espèces disparues en région en 2010 depuis un siècle s’expliquerait par la dégradation et la disparition des zones humides.
Par ailleurs, la baisse continue des teneurs en matière organique observée dans les sols depuis les années 1970, est un autre exemple de dégradations.
– Économique : une fleur des champs sur trois est menacée en région, ce qui a probablement un impact sur la faune qui y est associée, dont les auxiliaires de jardin qui luttent contre les parasites et les pollinisateurs.
– Approvisionnement : les tonnages de poissons débarqués dans la région sont en baisse constante (111 000 tonnes en 1983, contre moins de 45 000 tonnes en 2008), en raison des restrictions, mais aussi de la baisse des stocks halieutiques. La taille des populations de certaines espèces de poissons pêchés en mer du Nord et Manche (harengs, plie, sole…) reste préoccupante.
Quelques augmentations de population sont constatées : la réapparition de certaines espèces, comme le Phoque gris et le Veau marin, en est un exemple.
Autre illustration : le volume de bois sur pied était estimé à 18 millions de m3 en 2011 dans le Nord Pas-de-Calais, contre 10 millions en 1981 (sources : IFN et EABFS).