Plusieurs enjeux liés à la valorisation des ressources énergétiques régionales, déclinés ci-après, concourent à un grand enjeu général : permettre à la région de disposer de ressources énergétiques diversifiées afin d’atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, de maîtriser le coût de l’énergie et de diminuer sa dépendance énergétique.
Cet enjeu global implique également une maîtrise des consommations énergétiques.
Re1La diminution des consommations et de la facture énergétique est un enjeu fort
L’augmentation de la facture énergétique concerne tant les usages résidentiels que ceux liés aux transports et pèse fortement sur le budget des ménages.
La facture énergétique régionale atteint 8,6 milliards d’euros en 2011, soit près de 10 % du PIB régional. Cette situation impacte tous les acteurs de la région comme en témoignent les exemples ci-joints du résidentiel et du transport.
L’analyse entre 1990 et 2011 montre que l’augmentation du prix des énergies est entièrement responsable de l’augmentation de la facture énergétique pesant sur la compétitivité de l’industrie régionale [1].
En région, le taux de précarité énergétique lié au logement a subi une hausse de 30 % depuis 2006 pour atteindre 25 % de la population en 2012, contre 20 % pour le national. Le taux de précaires pour les « déplacements » est plus modéré, avec 6,9 % de la population contre 7,6 % au national [2].
Marges de progrès
La sobriété énergétique consiste « à interroger nos besoins puis agir à travers les comportements individuels et l’organisation collective sur nos différents usages de l’énergie, pour privilégier les plus utiles, restreindre les plus extravagants et supprimer les plus nuisibles [3] ».
« Elle se distingue de l’efficacité énergétique qui « consiste à agir, essentiellement par des choix techniques en remontant de l’utilisation jusqu’à la production, sur la quantité d’énergie nécessaire pour satisfaire un service énergétique donné [4] ».
Par exemple, la sobriété énergétique sur le chauffage d’un bâtiment consiste à ajuster la consigne de chauffage à un niveau raisonnable. Une action d’efficacité énergétique consiste à isoler thermiquement un bâtiment et/ou à installer une chaudière plus efficace.
L’aménagement urbain privilégiant la densité, la proximité et la mobilité douce et collective contribue de manière globale à la sobriété et l’efficacité énergétiques :
– En réduisant les besoins en déplacements ;
– En améliorant l’accès à l’information sur les modes de déplacements les plus adaptés ;
– En favorisant les usages des transports collectifs, des modes de déplacement doux et des fonctionnalités nouvelles (co-voiturage, autopartage, etc.) ;
– En améliorant les performances énergétiques de la logistique (transport multimodal, gestion du « dernier kilomètre » - voir exemple du Centre Multimodal de Distribution Urbain, www.cmdu.fr) ;
– En créant les conditions favorables aux réseaux de chaleur et à la récupération de l’énergie fatale ;
– En rapprochant la production et la consommation.