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La maîtrise des risques d’érosion des sols et de coulées de boues est un enjeu pour :
– La sécurité des habitants ;
– La préservation de la qualité agronomique des sols agricoles ;
– La qualité des eaux superficielles ;
– La sécurité des équipements ou installations.
Le risque d’érosion, particulièrement fort en région, peut entraîner des ravinements et des coulées de boues parfois très rapides et dangereuses, nuire à la qualité de la ressource en eau et dégrader la qualité agronomique des sols (voir tome 1).
De ce fait, les mesures préventives de lutte contre l’érosion procurent des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux conséquents (maintien de la productivité agricole, sécurité des biens et des personnes, amélioration de la qualité des eaux). En outre, cela permet de limiter les interventions sur les milieux aquatiques et de réduire les quantités importantes de sédiments à extraire des canaux et dont le coût de gestion est très élevé.
Quelques chiffres clés :
– 15 % des surfaces non artificialisées sont concernées par un risque fort ou très fort d’aléa érosion, contre 8 % à l’échelle nationale [1]. La région est parmi les régions françaises comptabilisant le plus grand nombre de coulées de boues en toutes saisons : plus de 5 coulées de boues
pour 100 km2 en moyenne annuelle. De 1985 à 2000, près de 46 % des communes ont été touchées par les coulées boueuses [2].
– 143 000 tonnes par an de sédiments sont dragués dans les canaux en région par les voies navigables. Ces sédiments proviennent de l’érosion et des ruissellements des terres agricoles [3].
Marge de progrès
En 2012, 48 bassins versants ruraux font l’objet au sein du bassin Artois-Picardie d’opérations de lutte contre l’érosion [4].