Synthèse des enjeux Sols

Dernier ajout : 29 septembre 2015.

État des lieux

Occupation du sol : une région très urbanisée et agricole
La région est la plus urbanisée de France après l’Île de France. Elle est deux fois plus urbanisée que la moyenne française (17,2 % contre 9,3 %) [1] . Le Nord Pas-de-Calais dispose d’espaces agricoles de grande qualité mais en forte régression au profit d’espaces urbains en expansion.

20. Occupation du sol : une région très urbanisée et agricole
Occupation du sol : une région très urbanisée et agricole

30. Occupation du sol

La superficie des espaces naturels est faible.
Le sol du Nord Pas-de-Calais est marqué par l’activité humaine :
 Un passé industriel fort ;
 De grandes cultures ;
 Une densité de population trois fois plus élevée qu’au niveau national : avec 12 414 km2 et 4,05 millions d’habitants, la densité de population s’élève à plus de 325 habitants/km2)

De nombreux sols pollués (16 800 anciens sites industriels ou de service potentiellement pollués) [2] et friches sont répartis sur tout le territoire et plus particulièrement dans les secteurs fortement urbanisés.

La région est exposée à quatre types de mouvements de sol (auxquels s’ajoutent les coulées de boues liées pour partie aux caractéristiques des sols).
40. La région est exposée à quatre types de mouvements de sol (auxquels s'ajoutent les coulées de boues liées pour partie aux caractéristiques des sols)

[1DGI 2011

[2BASIAS

Pressions

La vitesse d’artificialisation est importante : entre 1998 et 2009, 2 500 ha ont disparu par an du foncier agricole au profit de l’extension urbaine essentiellement. Cette pression s’exerce notamment en périurbanisation des espaces ruraux avec disparition des espaces interstitiels.

50. L'évolution de l'occupation au sol : une urbanisation galopante liée aux évolutions conjointes des modes de vie et de consommation
L’évolution de l’occupation au sol : une urbanisation galopante liée aux évolutions conjointes des modes de vie et de consommation
25 % d’artificialisation en plus en 20 ans au détriment des surfaces agricoles, ce qui est bien plus rapide que l’évolution de la population qui n’a augmenté que de 1,5 % dans le même temps.
Source : Agreste Terruti-Lucas

Cette forte artificialisation s’explique par :
 La forte croissance du nombre de ménages et du nombre d’emplois nécessitant des bureaux ;
 La consommation importante d’espace par les activités commerciales et logistiques.

La part dévolue aux activités augmente

60. La part dévolue aux activités augmente
La part dévolue aux activités augmente
En 2009, les surfaces artificialisées annuellement pour l’habitat, les activités et les infrastructures ont atteint 508 m2 par habitant alors qu’elles représentaient 457 m2 en 1990.
Source : DREAL 2014

En 2009, les surfaces artificialisées annuellement pour l’habitat, les activités et les infrastructures ont atteint 508 m2 par habitant alors qu’elles représentaient 457 m2 en 1990.

La part du territoire artificialisé est élevée en périphérie des grandes villes et dans les zones littorales et l’artificialisation s’accélère.

Avec 682 hab/km2, le littoral du Pas-de-Calais arrive en deuxième position après le littoral PACA. Les taux [de progression] d’artificialisation entre 1998 et 2005 sont supérieurs à 5 %, ils ont en moyenne doublé par rapport à la période précédente (1990-1998) et atteignent pour certains territoires des valeurs très élevées : +7,4 % pour le territoire de Flandres-Dunkerque et le SCOT du Calaisis. Ces phénomènes d’accélération de l’urbanisation sont observés alors même que la population augmente peu.

Cette progression s’explique principalement par :

  • Le développement de l’habitat, sur tous les territoires, en particulier dans l’arrière-littoral ; notamment un habitat dispersé et assez consommateur d’espaces (grandes parcelles). Les résidences secondaires représentent fréquemment 20 % des habitations sur le littoral ;
  • Le développement des zones d’activité et commerciale, en particulier le long des autoroutes A16 et A1.

Résultat

Perte de surfaces agricoles :
 2 500 ha/an entre 1998 et 2009
 L’artificialisation, quasi-irréversible, se traduit par une diminution des espaces agricoles de 7 % en 20 ans, concernant notamment les prairies (- 23 % en 20 ans, la part de prairies dans la Surface Agricole Utile (SAU) tend toutefois à se stabiliser à 19 % ces 5 dernières années) [1].

Usages à adapter :
 Vis à vis des sols urbanisés ou à urbaniser ;
 Pour la gestion des terres agricoles.

Plus de 650 communes exposées au risque d’effondrement de cavités souterraines

Enjeux
à perdre ou à gagner}

S1 Une gestion optimisée de l’occupation des sols

S2 Préservation et amélioration de la qualité des sols

S3 Maîtrise des risques liés aux mouvements de sols

S4 Maîtrise des risques d’érosion des sols

Documents cadres

Voir la liste des documents cadres

Un indicateur parmi d’autres

 Diminution du rythme de la consommation foncière à vocation habitat, activités et infrastructures
 Densification urbaine
 Diminution de la pollution des sols (épandages, pollution atmosphérique, pollution accidentelle)
 Restauration de la qualité des sols en fonction des usages futurs
 Prise en compte des risques de mouvements de sol
 Prévention de l’érosion des sols

Synthèse des enjeux liés au milieu "sol"

Synthèse des enjeux Sols