En dehors de certains milieux et espèces ayant fait l’objet d’une attention forte, l’érosion de la biodiversité se poursuit, touchant des espèces autrefois considérées comme communes.
La diminution de la biodiversité se poursuit
Dernier ajout : 26 octobre 2017.
Le Conservatoire botanique de Bailleul considère qu’en 2010 :
– 10 % de la flore indigène régionale, composée de 1138 espèces selon l’inventaire de référence de 1900, a disparu ;
– 11 % des espèces sont menacées à court ou moyen terme ;
– 23% sont menacées à long terme. Seules 52 % ne sont pas menacées à l’échelle régionale.
Concernant les dynamiques de la faune régionale, la tendance est similaire. Par exemple, parmi les 170 espèces d’oiseaux nichant en région, 77 sont menacées. Par ailleurs, on estime que 17 espèces de papillons de jour ont disparu depuis 1980 et probablement le quart des coccinelles.
Par ailleurs, certains habitats et espèces remarquables ne sont présents en France que sur quelques sites de la région (par exemple l’Obione pédonculée ou la Grenouille des champs). Elles sont donc très vulnérables et dépendantes de mesures adaptées.
Pour certaines des espèces les plus patrimoniales, une relative stabilisation des effectifs a été observée, en raison des actions menées pour les conserver (par exemple, le Liparis de Loesel ou encore certains odonates et chiroptères).
Les milieux naturels de la région ont tendance à se banaliser. Pourtant au-delà des espèces remarquables ou déjà rares, qui sont menacées, on observe depuis quelques années une nouvelle tendance. Il s’agit de la raréfaction d’espèces que l’on considérait auparavant comme communes. C’est le cas par exemple des plantes dites messicoles (associées aux cultures) comme le bleuet ou le coquelicot ou de certains passereaux.