Du fait notamment de son impact sanitaire, la qualité de l’air fait l’objet d’une attention particulière, qui a permis de développer au fil des années une connaissance de son état, ainsi qu’une réglementation adaptée.
Au cours des années, les types de polluants présents dans l’atmosphère évoluent. Les polluants aujourd’hui problématiques sont essentiellement les particules fines et le dioxyde d’azote. Dans les années 80, le dioxyde de soufre (SO2) faisait davantage l’objet de préoccupations. Parmi les particules fines, on distingue notamment celles dont le diamètre est inférieur à 10 microns (les PM10?).
D’autres polluants sont également surveillés, comme l’ozone, le monoxyde de carbone, le benzène, les métaux lourds. Des mesures ponctuelles des pesticides sont réalisées en milieu rural et péri-urbain.
La pollution par les particules représente un coût sanitaire très important : entre 20 et 30 milliards d’euros par an en France, soit 300 à 450 euros par habitant, d’après les chiffres du ministère de l’écologie. La raison principale est l’augmentation des maladies cardio-vasculaires. Pour protéger la santé des populations, des seuils de concentration en polluants atmosphériques ont été définis. Ceux-ci sont présentés dans le tableau ci-contre. Lorsqu’un seuil est dépassé, et sauf cas isolé, on parle d’épisode de pollution. Pour les particules, l’effet chronique de concentrations moyennes peut être aussi grave que les épisodes de fortes pollutions.
La qualité de l’air de la région est surveillée par atmo Nord Pas-de-Calais, l’association agréée par le ministère de l’écologie pour la surveillance de la qualité de l’air. L’association produit notamment quotidiennement un indice de la qualité de l’air (voir « en savoir plus »). Elle dispose d’un réseau de 46 stations fixes de mesure de la qualité de l’air et de puissants outils de modélisation.
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L’ indice de qualité de l’air
Produit par atmo, il croît de 1 (très bon) à 10 (très mauvais). Il caractérise de manière simple et globale la qualité de l’air. Il est déterminé par les concentrations les plus critiques parmi les polluants suivants : dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et poussières fines (PM10?).
Distinguer concentration et émission de polluants
La concentration caractérise l’exposition des populations à un polluant atmosphérique donné. Elle s’exprime en microgrammes de polluant par mètre cube d’air (µg/m3). Les concentrations ne doivent pas être confondues avec les émissions de polluants : les émissions (en kg ou t/an) sont le fait d’une source de pollution (par exemple un véhicule) alors que la concentration caractérise l’état du milieu étudié.