Des émissions dans l’air et une consommation énergétique conséquentes

Dernier ajout : 10 juillet 2013.

Synthèse des pressions régionales exercées sur l’air et le climat Le secteur résidentiel (tertiaire) est le premier producteur de particules fines dans l’air.

Les données disponibles regroupent les émissions dues au chauffage des bâtiments résidentiels et tertiaires. Ce secteur émet notamment :
 Des poussières fines (particules inférieures à 10 microns PM 10 et à 2,5 microns PM 2,5) : respectivement 34 % (9,3 kt) et 47% (9,07 kt), liées essentiellement au chauffage bois, devant les transports et l’industrie [1] ;
 Des oxydes d’azote (NOx) : 8 % (8,8 kt) ;
 Du dioxyde de soufre (SO2) : 6 % (2,65 kt) ;
 Des composés organiques volatiles (COV) : 40,9 %
(35,83 kt - hors méthane).
Source : ATMO - données 2008 - situation par rapport aux émissions régionales

Des dépassements de la valeur limite journalière de la concentration dans l’air (50 µg/m3) sont régulièrement observés pour les PM10 sur la quasi-totalité du territoire de la région. La baisse des pics de pollution est notable depuis 2008. Les concentrations moyennes, après avoir baissé depuis 2008, ont à nouveau augmenté en 2013.
Par ailleurs, on observe une baisse des émissions de NOx et de SO2.

Ressources Le secteur résidentiel est en 2ème position en matière de consommations d’énergies dans la région, devant les transports et derrière l’industrie.
Avec un parc de logements anciens très énergivore (cf. chapitre Bâtiments) et coûteux à chauffer, et plus de 230 000 logements construits depuis 1990, le secteur résidentiel atteint une consommation de 2 780 ktep en 2011, soit 11,3 % d’augmentation par rapport à 1990. La consommation énergétique des logements semble amorcer une diminution en 2011.

[1D’après l’estimation d’Atmo suite aux inventaires d’émissions de 2008. L’exploitation des données 2010 et le recours à une nouvelle méthodologie de calcul pour les émissions de chauffage devraient permettre de préciser la situation.

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Les facteurs qui influent sur la qualité de l’air intérieur sont au nombre de cinq :
 Le chauffage : tous les types d’appareils, quel que soit le combustible utilisé, sont une source de monoxyde de carbone, en quantité variable selon la nature du combustible et la qualité de la combustion ;
 Les émissions dues à la consommation de tabac ;
 Les émissions des meubles et peintures  : des composés volatils organiques, notamment des formaldéhydes, sont émis par la plupart des liants de meubles en matériaux agglomérés ;
 Les émissions des produits ménagers peuvent contenir de nombreux polluants ;
 Les polluants biologiques (acariens, allergènes liés aux animaux domestiques…).

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Synthèse des pressions régionales exercées sur l’air et le climat Concernant les émissions de gaz à effet de serre, le secteur résidentiel est la 3ème source derrière
l’industrie et les transports.
Le secteur résidentiel a émis 6,42 MTeqCO2 en 2008, soit 15 % des émissions régionales. Ces émissions étaient en hausse de 11 % entre 1990 et 2008.
Source : SRCAE NPdC
Nota : ces chiffres ne tiennent compte que des
émissions directes liées au secteur résidentiel. Les émissions indirectes liées par exemple à la production des produits (alimentaires, biens matériels…)
élaborés hors région ne sont pas pris en compte.

Consommation d’énergie par type d’usage dans le résidentiel entre 1990 et 2011 en Nord Pas-de-Calais

Source : NORENER - 2007, édition 2010

Consommation énergétique du secteur résidentiel

En haut : répartition des consommation énergétiques finales du secteur résidentiel en NPDC
En bas : évolution des consommations énergétiques du secteur résidentiel en NPDC
Source : SRCAE, sur données ENERTER, Énergies Demain, NOREMER

Répartition des émissions de GES du secteur résidentiel en NPDC

En 2005, les émissions des GES du secteur résidentiel en NPDC s’élevaient à 6,42 Mteq CO2, soit 15 % des émissions totales de la région.
Source : SRCAE sur données NOREMER 2008, édition 2010

Facture énergétique du résidentiel entre 1990 et 2011 (Meuros)

Les prix du fioul (+ 21,5 %) et du gaz (+ 13,4%) sont responsables de la hausse de la facture énergétique
Sur la base des données corrigées du climat, la facture énergétique liée au résidentiel s’élève ainsi à 2,53 milliards d’euros, soit plus de 1 800 euros par ménage, hors abonnement. Pour l’électricité, les consommations d’électricité ont chuté de 16 %, tandis que ses prix augmentaient de 7,2 % ; la facture s’est réduite de seulement 5,8 %.
Source : Pôle Climat, sur données NORENER2013

Une consommation d’énergie par les logements qui semble se stabiliser ces dernières années, voire amorçer une légère décroissance ; une part représentée par le gaz naturel en constante progression

Consommation d’énergie par type d’énergie dans le résidentiel entre 1990 et 2011 (ktep)
Source : Observatoire du climat - NORENER - 2013

Le chauffage résidentiel (tertiaire), la première source d’émission de particules fines en région

Avec 9100 tonnes émises en 2008, c’est 34 % des émissions régionales qui sont issues presque exclusivement (à 97 %) de la combustion du bois (pour l’essentiel des installations peu performantes des logements) et de déchets assimilés, alors que le bois ne représente que 5 % de l’énergie totale en chauffage.
Répartition des émissions régionales estimées de PM10 dues au chauffage
résidentiel et au chauffage commercial et institutionnel en 2008
Source : inventaire ATMO Nord - Pas-de-Calais