Le territoire Flandre Dunkerque dispose d’atouts économiques majeurs dans le domaine de l’industrie et des transports : un complexe industrialo-portuaire compétitif, un territoire bien desservi par les infrastructures de transports terrestres (autoroutes, réseau ferroviaire), et une concentration d’entreprises métallurgiques, énergétiques et logistiques.
Cependant ces atouts économiques génèrent des nuisances (pollution atmosphérique, urbanisation d’espaces naturels et agricoles…) à maîtriser dans une logique de développement durable.
Le complexe industrialo-portuaire joue un rôle primordial dans l’économie locale (3ème port de marchandises français).
Les revenus médians et l’Indice de Développement Humain IDH4 sont comparables à la situation régionale, mais il existe des disparités au sein du territoire.
Les activités les plus importantes ou plus développées qu’en moyenne sont la métallurgie (45 % des emplois régionaux) et la fabrication de produits métalliques, l’énergie, la chimie, la maintenance industrielle et la logistique.
En outre, le territoire Flandre-Dunkerque bénéficie d’un taux assez important en région de postes salariés dans les métiers de l’économie verdissante.
Dans le territoire Flandre-Dunkerque, l’artificialisation des sols est particulièrement rapide dans la bande rétro-littorale et autour des voies majeures de communication : c’est donc dans ces zones que l’enjeu de préservation des espaces agricoles et naturels est le plus important.
Le territoire dispose de friches, qui constituent un gisement foncier pour le renouvellement urbain. Le recyclage de ces friches afin de reconstruire la ville sur elle-même permettrait de réduire à la fois les risques sanitaires générés par la présence de sols pollués et les besoins de consommation d’espace.
Les enjeux liés à l’eau sont :
– La gestion économe des eaux souterraines, compte tenu du manque de ressources exploitables dans le le territoire Flandre- Dunkerque ;
– L’amélioration de la qualité des cours d’eau, notamment de l’Yser utilisée pour produire de l’eau potable en Belgique ;
– La préservation des zones humides (les zones à dominantes
humides définies dans le SDAGE représentent 45 % des surfaces du
territoire) ;
– La prévention des inondations, liées notamment aux risques de submersion marine sur la frange littorale et de débordement des wateringues dans la plaine maritime ;
– La restauration du bon état écologique des eaux côtières de qualité encore médiocre.
Malgré l’emprise importante des espaces artificialisés et la faible surface laissée aux milieux naturels et semi-naturels, le territoire du SCOT Flandre Dunkerque comprend des milieux très riches, tels que les dunes et estrans sableux, avec un nombre important d’espèces régionales.
La qualité de l’air est un enjeu complexe sur le territoire, avec de nombreuses industries émettant des polluants et la présence d’un contexte maritime dont l’influence est difficile à quantifier (dispersion des polluants par le vent, mais également émissions liées au trafic maritime).
En matière d’émission de gaz à effet de serre, les émissions industrielles sont plus importantes dans le Dunkerquois que dans tous les autres territoires régionaux. Il en est de même, et très nettement, pour les consommations énergétiques industrielles qui représentent plus de 50 % des consommations industrielles régionales.