Flandre - Dunkerque

Sols

Dernier ajout : 3 mai 2017.

Synthèse des pressions régionales exercées sur les sols

Dans le territoire Flandre-Dunkerque, les enjeux liés à l’artificialisation des sols sont importants sur la bande rétro-littorale et le long des voies de communication, aux dépens des espaces agricoles. La reconquête des friches et la maîtrise des risques de mouvements de sols sont également des enjeux à intégrer sur ce territoire.

Le taux d’artificialisation (part du territoire qui est artificialisée à un instant T) et le rythme d’artificia­lisation (part du territoire qui s’artificialise chaque année) sont respectivement de 16,8 % et de 0,1 % : deux valeurs légèrement supérieures à la moyenne régionale. Cette artificialisation se réalise aux dépens des espaces cultivés et des prairies, à proximité du littoral (commerces et industries) et à l’intérieur des terres (périurbanisation liée à l’habitat).
Bien que la densité moyenne de 26 logements par hectare artificialisé dépasse la moyenne régionale, le SCOT indique que les pavillons sur parcelles de 2 000 à 3 000 m2 sont nombreux. Cela illustre la différence de densité entre les centres urbains et les secteurs périurbains localisés au sud du territoire.
De plus, les assiettes foncières dédiées aux infrastructures portuaires et à l’industrie sont importantes dans le le territoire Flandre-Dunkerque.
Les prévisions d’artificialisation du SCOT se traduisent par une consommation foncière potentielle de 84 ha par an alors que les préconisations du SRCAE, certes plus récentes s’établissent à 18 ha par an [1].

De ce fait, la gestion optimisée de l’occupation des sols est un enjeu fort pour le territoire de Flandre – Dunkerque, notamment dans la bande rétro-littorale et autour des voies de communication, notamment l’A16. La préservation des sols agricoles fertiles (delta de l’Aa, plaine de l’Yser), en dépend ainsi qu’une partie des consommations énergétiques et émissions de gaz à effet de serre (cf. optimisation des déplacements, transports, migrations alternantes et des pollutions associées).

À noter que près de 9 % des friches du Nord Pas-de-Calais se situent dans ce territoire. Ces friches, dont une bonne part est d’origine industrielle, représentent à la fois un enjeu sanitaire (lié aux sols pollués), et un enjeu de limitation de l’artificialisa­tion des sols (le recyclage des friches peut se substituer à l’extension urbaine). Ces sites, généralement localisés en zones bâties constituent autant d’opportunités pour :
 Une urbanisation à vocation activités économiques, voire habitat si la qualité après reconquête le permet ;
 L’entrée de la trame verte et bleue en zone urbanisée (grâce à une réintroduction de biodiversité dans certaines friches).
Outre la thématique des friches à reconquérir, le le territoire Flandre-Dunkerque est l’un des plus concernés en région par des retombées atmosphériques de métaux liés aux émissions industrielles [2]. La préservation et l’amélioration de la qualité des sols représentent ainsi un enjeu important.

D’autre part, le territoire fait partie des plus sensibles en région au phénomène de retraits-gonflements des argiles. Ce phénomène est susceptible de déstabiliser les bâtiments suite à des périodes de sécheresse.
E_ nfin, les mouvements du trait de côte existent sur ce territoire, même si ceux-ci appa­raissent moins importants que dans le secteur des Deux Caps.

[1DREAL

[2Atmo - données 2010

Une artificialisation supérieure à la moyenne régionale
L’occupation des sols