Des enjeux principalement liés à un rythme d’artificialisation important et aux risques de mouvements de terrains
Le territoire du Calaisis est proportionnellement moins artificialisé que le Nord Pas-de-Calais (13,78 % de son territoire, contre 16,68 % pour la région [1]). Il comporte en pourcentage davantage de surfaces agricoles que la moyenne régionale (respectivement 74,5 % contre 72,37 % [2]).
Toutefois, le rythme d’artificialisation est relativement important avec 110 hectares artificialisés par an, soient 0,18 % de ses surfaces (contre une moyenne régionale à 0,14 %). Le SCOT prévoit 36 hectares par an, quand le SRCAE en préconise 25.
La densité de logements par hectare est inférieure à la moyenne régionale (20 contre 23 logements/ha pour la région).
Par ailleurs, la requalification des friches sur le Calaisis (environ 79 hectares, soient 2,25 % des friches régionales) représente une opportunité pouvant contribuer à l’enjeu de gestion optimisée de l’occupation des sols : leur recyclage permettrait de substituer le renouvellement urbain à l’extension urbaine.
Vingt-sept sites pollués, soient plus de 4 % des sites pollués régionaux, sont recensés dans le Calaisis, principalement à Calais.
Le phénomène d’extension des zones périurbaines peu denses au détriment des coeurs d’agglomérations interroge directement les modalités d’organisation du territoire, au premier titre l’organisation des transports, et plus généralement l’accès aux services.
En effet, l’éloignement entre les lieux de résidences et les centres d’emplois et de services génèrent des déplacements (majoritairement automobiles), auxquels sont liés plusieurs types d’inconvénients : émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, engorgement des axes de transport aux heures de pointe (qui entraînent des pertes de temps, et une surémission de polluants). Il conduit aussi à examiner les problématiques de cohésion sociale, au regard des contrastes entre les quartiers en difficulté de l’agglomération centrale et les zones résidentielles plus aisées de l’arrière-pays. [3]
Les risques liés aux mouvements de terrain n’épargnent pas le territoire qui est concerné par :
– Les mouvements du trait de côte (érosion ou accrétion du littoral) ;
– Des phénomènes de retrait et gonflement d’argiles dans certains secteurs pouvant altérer les bâtiments à la suite de sécheresse ;
– La présence d’anciennes carrières pouvant entraîner des mouvements de sable ;
– Des zones avec des phénomènes érosifs marqués au Sud-Ouest du territoire (cf. état des lieux) ;
– Des aléas miniers au Sud du Calaisis.