Calaisis

Eaux

Dernier ajout : 3 mai 2017.

Synthèse des pressions régionales exercées sur les eaux Des enjeux élevés de préservation et de restaura­tion de la qualité des eaux liés à la vulnérabilité des nappes, à la présence de nombreuses zones humides et la mau­vaise qualité des cours d’eau et plan d’eau.

Les zones à enjeu eau potable couvrent environ 22 000 hectares sur le Calaisis, soient environ 37 % du territoire. La vulnérabilité des aquifères est forte sur le secteur, induisant un risque important pour les nappes. En 2011, date des dernières données disponibles, la nappe de la craie présentait un mauvais état lié à la présence de pesticides.
Ceci, couplé à la présence de captages importants au nord de la boutonnière du Boulonnais et à la proximité du Dunkerquois lui-même déficitaire en captages, amène un enjeu fort de préser­vation et de restauration de la qualité des eaux souterraines. Les volumes prélevés dans la nappe sont de l’ordre de 14 millions de m3 en 2012.

Les zones humides sont très présentes sur le territoire. Elles occupent 44 % de sa surface, soient plus de 26 000 hectares et représentent près de 18 % des surfaces de zones hu­mides régionales. Ces milieux se localisent notamment :
 Dans les zones basses littorales couvertes par les wateringues ;
 Au niveau des zones de résurgence (sources) au Nord de la bou­tonnière du Boulonnais ;
 Au niveau des marais de Guînes et d’Ardres.
L’enjeu de préservation des zones humides est renforcé par le rôle que jouent ces dernières vis à vis de certaines espèces (espèces d’oiseaux, de batraciens et d’insectes vivant dans les tour­bières du marais de Guînes par exemple), du maintien de certains paysages, du cadre de vie, d’activités de loisirs et de la prévention des inondations.

Concernant l’enjeu de restauration de la qualité des eaux superficielles, la mauvaise qualité écologique et chimique de l’ensemble des cours d’eau et du lac d’Ardres est à souligner. Parmi les sources de pollution, le SCOT du Calaisis fait mention de certaines filières d’assainissement non collectifs vé­tustes, fonctionnant partiellement et rejetant directement les eaux usées dans le milieu naturel.
Par ailleurs, les eaux côtières au droit de Calais présentent un mau­vais état chimique. Sur le reste du littoral composant le Calaisis, l’état chimique est qualifié de bon. Sur l’ensemble du secteur, l’état écologique est jugé médiocre. L’Agence de l’eau Artois-Picardie souligne également un enjeu de qualité des eaux et des sédiments dans le port de Calais. Enfin, la qualité des eaux de baignade est moyenne en 2011, mais elle est localement classée « insuffisante » à Escalles.

Enfin, la gestion du risque d’inondation est un enjeu important pour le territoire, liée :
 A des inondations notamment consécutives à des phénomènes de ruissellement répertoriés en aval des collines situées au Sud- Ouest du territoire ;
 Aux difficultés d’évacuation des wateringues, et à des risques de remontée de nappes ;
 Et au risque de submersion marine sur certains secteurs.

Une gestion et une gouvernance solidaire de l’eau est à assurer et à pérenniser sur le bassin comprenant les coteaux, le marais Audomarois, le canal et les wateringues. Cette gouvernance doit permettre d’optimiser la gestion de l’eau en fonction des diffé­rents rôles de la zone (biodiversité, tamponnement hydraulique, évacuation à la mer, gestion des risques, prélèvements d’eau, navigation, réduction de la vulnérabilité au changement clima­tique, etc.).

Un territoire occupé à 37% par des zones à enjeu eau potable, à 44% par des zones humides et confronté aux inondations