Le traitement des déchets résiduels : source de pression et d’énergie

Dernier ajout : 10 juillet 2013.

Le traitement (valorisation et élimination) des déchets est une activité à part entière qui exerce ses propres pressions sur l’environnement et produit elle-même près de 1,5 million de tonnes de déchets.

Production de déchets : le traitement de déchets a généré à lui seul 1,48 million de tonnes de déchets en 2012, ce qui représente un rendement de 77 % au regard de la quantité de déchets traités en région (6,4 Mt).

Par ailleurs, ces 1,48 Mt représente 23 % de la production totale de déchets industriels déclarée en 2012 (6,55 Mt).

Synthèse des pressions régionales exercées sur les eaux Des pressions dans l’eau connues et maîtrisées.

Les installations de traitement de déchets dangereux et non dangereux ont contribué à :
 1 % des prélèvements industriels (1 016 126 m3/an) ;
 1 % des rejets industriels (1 030 713 m3/an) ;
 0,6 % des rejets industriels déclarés en DCO pour la pollution organique (avec 69 t) ;
 0,2 % des rejets industriels déclarés en MES (11 t) ;
 0,8 % des rejets industriels déclarés en NGL (pollution azotée globale) (13 t).
(chiffres 2010 pour les prélèvements et 2012 pour les rejets)

Synthèse des pressions régionales exercées sur l’air et le climat Des émissions faibles dans l’air

En 2012, le traitement de déchets a occasionné les émissions de :
 NOx : 595 tonnes (2,9 % des émissions industrielles déclarées) ;
 SOx : 127 tonnes (0,6 % des émissions industrielles déclarées) ;
 Poussières totales : 18 tonnes (0,4 % des émissions industrielles déclarées) ;
 Dioxines et Furanes (PCDD et PCDF) : 0,01 % des émissions industrielles déclarées ;
 Gaz à effet de serre (GES) : 1.42 MteqCO2, 3 % des émissions industrielles totales régionales en 2008, en baisse de 25.4% entre 1990 et 2008 (SRCAE).

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Consommations et productions d’énergie

Un secteur source d’énergie

En terme d’impact énergétique, les éléments disponibles sur le secteur du traitement des déchets présentent celui-ci comme un secteur producteur d’énergie plutôt que consommateur.

Cette énergie est principalement obtenue par :
 Récupération d’électricité issue d’installations de traitement thermique (incinération de déchets non dangereux) ;
 Récupération de biogaz d’installations de stockage de déchets non dangereux.
Cette production d’énergie est estimée à environ 450 GWh/an (Source : RTE et DREAL).

À cela s’ajoute la production d’énergie issue de la valorisation des déchets agricoles et agroalimentaires, estimée à environ 100 GWh/an :
 15 GWh/an par les exploitations agricoles ;
 85 GWh/an par les installations agroalimentaires (Source : DREAL).

Cette production est soit auto-consommée soit injectée sur les réseaux énergétiques (électrique, gaz, chaleur).

Au total, le secteur du traitement de déchets produit de l’ordre de 600 GWh/an dont 480 GWh/an d’électricité (1,2 % de la production d’électricité régionale 2012), le reste étant du biométhane injecté (10 GWh/an) et de la chaleur (120 GWh/an).

Cela représente 0,4% de la production d’énergie régionale (toutes énergies confondues). Néanmoins, il convient de signaler que cet ordre de grandeur est sous-estimé compte tenu de la non exhaustivité des données disponibles.

Les valorisations matière et énergétique dominent, mais la mise en décharge représente encore 25 %

Répartition des modes de traitement des déchets selon les tonnages traités dans la région Nord Pas-de-Calais en 2012 (en tonnes et %)
Source : registre des émissions polluantes et des déchets pour l’année 2012

Des pressions dans l’eau maitrisées

Source : GEREP

Provenance des déchets traités en Nord-Pas-de-Calais en 2012 (en tonnes)

Source : registre des émissions polluantes et des déchets pour l’année 2012

Le traitement des déchets en 2012 en Nord-Pas-de-Calais

Source : registre des émissions polluantes et des déchets pour l’année 2012

Evolution des pressions dans l’air
Répartitions des émissions polluantes 2012
Le traitement des déchets génère un quart des déchets produits par l’industrie au global

Source : GEREP