Les transports exercent différentes formes de pressions sur le milieu aquatique : rejets, modifications des écoulements et prélèvements.

Des pressions sur les ressources en eau significatives mais peu quantifiées
Dernier ajout : 10 juillet 2013.
Un trafic maritime conséquent :
Le détroit du Pas-de-Calais est l’une des routes maritimes les plus fréquentées du monde : assez étroit (large de seulement 32 km) et souvent peu profond (20 m par endroit), cet espace maritime accueille 20 % du trafic mondial.
L’augmentation du trafic maritime et les tonnages croissants de substances dangereuses (159 millions de tonnes en 2011, 26% des tonnages transportés) représentent des risques environnementaux élevés. 30 % des navires transitant dans le détroit sont conçus exclusivement pour le transport de matières dangereuses. Malgré le dispositif de séparation du trafic dans le détroit, les risques de collision et de pollution accidentelle y sont particulièrement importants.
Aux risques de pollution accidentelle par les hydrocarbures s’ajoutent les risques liés au transport d’autres substances nocives (minerais, soufre, produits chimiques, glycol, etc.), mais aussi celui des pollutions produites lors des opérations de routine illicites (comme le déballastage et le lavage de citernes).
Le fort trafic maritime et les activités portuaires sont également des sources importantes de pollutions chroniques : rejets de déchets, rejets d’eaux usées, pollution atmosphérique par les gaz d’échappement qui retombent pour partie en mer (bilan de santé OSPAR? 2010).
La Manche-mer du Nord est très exposée aux accidents maritimes. Elle est très sensible d’un point de vue écologique. Depuis les années 1970, plusieurs accidents majeurs ont eu des impacts très importants. De plus, dans la zone des 30 milles nautiques des côtes, on a relevé plusieurs centaines d’épaves (seconde guerre mondiale ou plus récentes). Les risques que présentent les munitions immergées sont de deux types : le risque d’explosion et le risque de libération de produits toxiques. Il existe de nombreuses zones où des munitions ont été immergées (notamment à Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerque et Gravelines). Elles sont proches du littoral et concernent des munitions conventionnelles. Une seule d’entre elles contient des munitions chimiques, c’est la fosse des Casquets qui est une zone à surveiller particulièrement.
Les lois sur l’eau de 1992 et 2006, reprises dans le Code de l’Environnement, imposent aux maitres d’ouvrages des projets d’infrastructures terrestres d’identifier les impacts de leurs projets sur les milieux aquatiques, de proposer des mesures compensatoires éventuelles et de préciser les modalités d’entretien et d’exploitation.
Cependant, de nombreux réseaux antérieurs à ces lois sont toujours dépourvus de système d’assainissement et rejettent encore leurs eaux de ruissellement directement dans le milieu naturel.