L’agriculture en région utilise des quantités importantes d’intrants (engrais, produits phytosanitaires…) pour viser de forts rendements.
[1] quantité excédentaire non consommée par la culture qui risque d’être transférée vers le milieu aquatique
Les pressions sur les eaux :
– La migration des nitrates et des produits phytosanitaires jusqu’aux nappes dépend de nombreux paramètres (formule chimique, qualité de la matière organique, du sol et du sous-sol, etc.).
– Des résidus des différents intrants sont susceptibles de rejoindre les cours d’eau par lessivage, ou par entraînement des particules de sol lors des phénomènes d’érosion, comme les nappes phréatiques par infiltration, sans que ces apports soient réellement mesurables (cinétique, transformation chimique, etc.).
- Pour le bassin Artois-Picardie, les rejets en azote débouchant aux estuaires seraient dus à 77 % à l’agriculture (AEAP), ce chiffre intègre les flux provenant des territoires picards.
– Peu de prélèvements : la pluviométrie étant souvent suffisante, l’irrigation n’est utilisée que sur 5,5 % de la SAU, contre 8,5 % en France ; ainsi moins de 4 % des prélèvements d’eau souterraine sont imputables à l’agriculture (AEAP).
– 160 000 hectares sont drainés pour favoriser l’évacuation de l’eau dans un objectif d’optimisation agronomique des sols, cela représente 20 % de la SAU régionale contre 10 % en France.
Des pratiques qui évoluent :
– En 2010, 130 000 ha ont été couverts de CIPAN (culture de couverture implantée pour "piéger les nitrates" c’est à dire les retenir dans les plantes et le sol, réduire le lessivage et le transfert à la nappe), soit 70 % des surfaces en cultures annuelles, contre 40 000 ha en 2000 (DRAAF).
– Fin 2012, plus de 7 300 agriculteurs, soit plus de 50% des effectifs en région, sont formés au Certiphyto (note suivi régional DRAAF Plan Ecophyto).
– 7,2 millions d’euros ont été mobilisés pour les Mesures Agro-Environnementales Territorialisées (MAET) entre 2007 et 2012 pour protéger la ressource en eau et préserver des zones humides (PRAD DRAAF, RA 2010).
Certiphyto ?
Pour le bien-être de tous, depuis 2014, tout acte professionnel d’utilisation, de distribution, de conseil ou de vente de produits phytopharmaceutiques, est soumis à la détention du certificat individuel pour les produits phytopharmaceutiques, dit communément Certiphyto. Ce certificat atteste de connaissances suffisantes pour utiliser les pesticides en sécurité et en réduire leur usage.