Bureaux : des pressions significatives

Dernier ajout : 10 juillet 2013.

Devenue une activité quotidienne pour près de la moitié de la population active en France, le bureau est un lieu générant de multiples pressions, que les NTIC [1] ne diminuent pas forcément.

[1NTIC : nouvelles technologies de l’information et de la communication

46 % de la population active française travaille désormais en bureau, soit environ 13 millions d’employés. Cette activité génère des pressions spécifiques (ADEME).

Ainsi, on dénombre en France 175 millions de m2 de bâtiments de bureaux, avec une consommation moyenne d’énergie de 275 kWhep/m2/an, dont 56 % pour le chauffage et 32 % pour les usages spécifiques de l’électricité.

En termes de GES, le trajet moyen domicile-travail est le 1er poste des émissions, 2,4 fois plus important que celui des bâtiments de bureaux en eux-mêmes.

En 2007, en région, le trajet moyen domicile-travail est de 21 km par jour (INSEE). En France, on estime à 6 600 km parcourus pour aller travailler par an, soit 1,4 t de CO2 par personne, sans compter les déplacements professionnels stricts.

Les trajets domicile/travail émettent au niveau national 12 millions de tonnes de CO2 chaque année. Les ¾ de ces trajets se font en voiture avec une seule personne par véhicule.

La production de déchets par ce secteur en France est de l’ordre de 2,4 millions de tonnes. Un salarié du tertiaire produit en moyenne chaque année sur son lieu de travail 120 à 140 kg de déchets dont 70 à 85 % de papiers et cartons. 900 000 tonnes de papier sont utilisées en France par an dans les bureaux, dont seulement 35 % est recyclé.

Concernant la consommation d’eau, à titre d’exemple, une entreprise tertiaire non commerciale d’une centaine de personnes consomme en moyenne 2 000 à 5000 m3 d’eau par an, pour un coût pouvant varier entre 6 000 et 15 000 euros HT.

Source : ADEME etreecocitoyenaubureau

Zoom1

Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), en croissance rapide, génèrent des pressions spécifiques proportionnelles à leur succès.
Ainsi, la consommation électrique imputable au TIC augmente de 10 % par an depuis 10 ans.
L’impact du courrier électronique est fonction des pièces jointes et du nombre de destinataires :
 Les émissions annuelles nationales dues aux envois de courriels par employé sont évaluées à 180 kg de CO2 soit l’équivalent de plus de 1 000 km parcourus en voiture (On estime qu’un employé envoie par jour en moyenne 33 courriels d’1 Mo à 2 destinataires.).
 L’envoi d’un courriel de 1 Mo consomme 7,5 g équivalent de fer, soit le poids d’une pièce de un euro.

Les requêtes Web impliquent au niveau national l’émission de 287 600 teqCO2 soit l’équivalent de plus de 1,5 million de km parcourus en voiture.
Aller directement à l’adresse d’un site (favori), plutôt que de passer par un moteur de recherche divise par quatre les émissions de GES et par 18 la consommation d’équivalent fer (On passe de 5,5 g à 0,3 g équivalent de fer si l’on consulte 5 résultats de recherche pour trouver une information ou si l’on clique directement sur l’adresse d’un site.)

Source ADEME, Internet, Courriels en France, réduire les impacts

Consommation moyenne annuelle des principaux équipements de bureau

Le saviez-vous ?
 Toujours allumés ou presque, les ordinateurs, imprimantes, photocopieurs, etc sont aussi souvent inactifs, c’est pendant ces phases qu’ils effectuent les 2/3 de leurs consommation.
 Un ordinateur portable consomme 50 à 80 % d’énergie en moins qu’un poste fixe.
 4 % des écrans et 15 % des unités centrales sont laissés allumés en permanence, nuit et week end compris…
Les connexions ADSL sont souvent allumées 24/24.
Sources REMOCEDE 2008, Enertech 2005