Le tourisme constitue à la fois une opportunité pour sensibiliser à la préservation de l’environnement et un argument pour requalifier des sites et valoriser les territoires.
Toutefois, il faut se prémunir des risques liés au tourisme de masse et veiller au respect de l’esprit des lieux et de la quiétude requise dans certains sites sensibles.
Le tourisme et les loisirs exercent des pressions sur les milieux naturels notamment en cas de surfréquentation synonyme de piétinement de la flore, dérangement de la faune, production de déchets.
Les espaces de nature sont aujourd’hui souvent fortement fréquentés par les touristes et par les habitants de la région.
Ces espaces sont le siège d’activités variées telles que la randonnée, le tourisme équestre, le cyclo-vélo, la chasse, la pêche ou encore des sports mécaniques (motos, quads, 4x4, jet-skis). Ces activités, selon leurs caractéristiques, génèrent plus ou moins de nuisances sonores et de déchets (exemple des phoques en période d’allaitement dérangés par les promeneurs sur certains sites).
La fréquentation touristique élevée peut aussi impacter voire dégrader les paysages.
Sur le littoral, la pratique massive des sports de vent (char à voile, speed sail, planche à voile, kite surf, cerf-volant…) atteste que ces lieux ont avant tout une fonction récréative. Mais la « massification » de ces pratiques pose la question de la gestion de la fréquentation, voire de la surfréquentation de ces lieux. La concentration des visiteurs et de l’ensemble des services développés à leur intention peuvent, s’ils sont mal gérés, nuire à la qualité des sites en les dégradant, voire même parfois nuire au maintien de certaines espèces par simple dérangement.
L’artificialisation des sols et les partis pris architecturaux participent ou portent atteinte à la qualité paysagère et donc à l’attractivité des lieux. Le littoral est marqué par les caractéristiques paysagères de construction du front de mer. L’évolution du camping et du caravanage vers des structures de plus en plus pérennes pose la question de leur intégration. Le littoral compte beaucoup de campings, lieux emblématiques du tourisme régional familial. Mais le camping ne se pratique plus de la même manière, les tentes deviennent chalets, les chalets petites maisons… et leurs implantations « dans » la nature entrent en conflit avec les objectifs de protection des milieux mais aussi des paysages.