Des enjeux forts de restauration de la biodiversité et de ses services rendus
Le territoire du SCOT de la Région d’Arras est assez pauvre du point de vue de la biodiversité patrimoniale. Plus de 5 % de ses surfaces sont des milieux d’enjeu écologique et patrimonial fort et moins de 0,5 % des milieux d’enjeu écologique et patrimonial majeur.
Selon l’Observatoire de la biodiversité, ces habitats se situent majoritairement le long de la Scarpe et dans certains massifs forestiers localisés au Nord-Ouest du territoire : le bois de Maroeuil et la forêt des Hospices d’Arras. Les seules zones à enjeux écologiques majeurs sont des forêts et des fourrés très humides (171 hectares). Les zones à enjeux forts regroupent principalement des forêts de feuillus (713 hectares) et des prairies humides ou non (687 hectares).
Selon ARCH [1], les milieux forestiers ne couvrent que 1,14 % du territoire, contre une moyenne régionale, réputée comme l’une des plus faibles de France, de 6,08 %. De plus, moins de 0,5 % du territoire est protégé au titre de l’ensemble des outils dédiés à la protection de la nature (protections nationales ou régionales réglementaires fortes, réseau Natura 2000 et maîtrise foncière).
La forte artificialisation du territoire et la place importante des milieux agricoles de grandes cultures laissent une faible place aux espaces naturels et semi-naturels propices à l’épanouissement de la faune et de la flore.
La restauration et la réintroduction de la biodiversité et de ses services rendus, constituent un enjeu fort dans le territoire du SCOT de la région d’Arras.
Dans les secteurs très ruraux situés hors SCOT à l’Ouest et au Sud du territoire, la situation est un peu différente. À l’Ouest, les vallées amont de la Canche, de l’Authie et de leurs affluents conservent un caractère relativement naturel à préserver. Le Sud-Est du territoire se compose de grands plateaux agricoles sillonnés par quelques vallons et traversés par un corridor écologique d’intérêt régional.