Introduction

Dernier ajout : 8 octobre 2015.

Les enjeux environnementaux induisent des enjeux de développement durable.

Les chapitres précédents ont permis de définir les principaux enjeux environnementaux liés aux milieux et ressources de notre région. Ces enjeux sont étroitement liés aux enjeux sociaux et économiques. Ce chapitre présente les enjeux de développement durable qui en découlent.

Le développement durable et ses objectifs

En 1987, la Commission de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur l’environnement et le développement, présidée par Madame BRUNDTLAND, premier ministre de la Norvège, a utilisé pour la première fois le terme de « développement durable », défini comme : « Le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ».

Cette notion recouvre deux réalités :
 Le concept de « besoins », physiologiques, matériels et immatériels. Une priorité est à donner aux besoins essentiels des plus démunis ;

 La limite des ressources de notre environnement. Elle signifie que l’on ne peut pas « puiser » ou polluer nos ressources au-delà de leurs capacités à se renouveler et à s’auto épurer, sans provoquer leur diminution, voire leur disparition. Cela compromet par conséquent la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Afin de répondre à l’objectif de « durabilité », le développement doit être à la fois :
 Respectueux de l’environnement dans toutes ses composantes (respecter et préserver les milieux et ressources) ;

 Générateur de bien-être et de progrès social (satisfaction des besoins, santé, culture…) ;

 Créateur d’activités économiques, et donc d’emplois.

Les liens entre le pilier environnement et les 3 autres piliers (social, économique et gouvernance)

Ces 4 piliers sont en interrelation constante : agir sur l’un des piliers a systématiquement des effets sur les 3 autres. En voici quelques illustrations :
 L’amélioration de la qualité de l’air (pilier environnement) permet une amélioration de la santé et des coûts sanitaires (piliers social et économique) ;

 Les travaux de rénovation énergétique créent de l’activité économique et des emplois (piliers social et économique), améliorent le confort des logements, diminuent la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre et diminuent le budget énergie des ménages. Ils influent donc sur les piliers social, économique et environnemental ;

 L’entretien de milieux naturels ouverts (prairies) contribue à une activité économique (agriculture – pilier économique), à la préservation de milieux naturels et à l’entretien de paysages qui peuvent être valorisés par des chemins de randonnées (piliers social et environnement) ;

 La bonne information des acteurs et leur action concertée (pilier gouvernance) permet de mettre en œuvre des programmes plus efficaces pour lutter de manière globale et adaptée contre les pollutions (piliers environnement et social) ;

 La préservation des zones humides (pilier environnement) contribue à la gestion hydraulique à l’échelle des bassins versant (tamponnement des crues) et à la prévention des inondations des habitations, des terrains, infrastructures et des locaux à vocation économique (piliers social et économique).

Dans ce cadre, ce chapitre met en évidence les enjeux transversaux de développement durable qui se dégagent des enjeux environnementaux identifiés pour la région (cf. état des lieux et pressions) :
 Les enjeux de connaissance, d’information et de gouvernance ;
 Les enjeux de santé, sécurité et cadre de vie ;
 Les enjeux économiques : maîtrise du budget, opportunités de développement économique et création d’emplois.

Le développement durable conjugue les aspects écologique, social et économique des activités humaines

Il repose sur « trois piliers » et une gouvernance, à prendre en compte par les collectivités, les entreprises et les individus. En effet, tous les secteurs d’activité sont concernés, comme le montre le chapitre consacré à la synthèse des enjeux par activités qui reprend d’ailleurs les éléments saillants concernant chaque contributeur/acteur.
Cette approche globale promeut un modèle qui mêle trois composantes indissociables, pour construire un développement qui soit à la fois :
 Vivable : c’est à dire assurant un équilibre cohérent entre les dimensions sociale et écologique ;
 Équitable : associant les aspects social et économique ;
 Viable : à savoir articulant l’économique et l’écologique

À ces trois piliers s’ajoute un enjeu transversal, considéré comme le quatrième pilier du développement durable : la gouvernance. Elle est indispensable tant à la définition qu’à la mise en œuvre de politiques et d’actions relatives au développement durable. Elle consiste en la participation de tous les acteurs (citoyens, entreprises, associations, élus…) aux processus de décision et implique une bonne information de ces parties prenantes.