L’indice de développement humain (IDH-4) est beaucoup plus favorable que la moyenne régionale dans le Montreuillois, hormis dans quelques communes du territoire.
Le revenu fiscal médian de l’espace Sud littoral, dans lequel le Montreuillois s’inscrit, s’établit à 17 430 € par unité de consommation, soit 1 100 € de plus que la valeur régionale. La situation des ménages les plus pauvres se trouve en outre, moins défavorable, puisque 10 % des ménages perçoivent moins de 6 700 €, contre 5 000 € en région.
L’enjeu de santé reste préoccupant sur ce territoire.
L’indice comparatif de mortalité (ICM) est également plus favorable que la moyenne régionale, notamment pour les femmes, mais reste supérieur à la moyenne nationale. Avec un ICM de 126,9 pour les hommes et 113,3 pour les femmes du Montreuillois, le secteur présente une mortalité, corrigée des effets d’âge, supérieure de 26,9 % pour les hommes et 13,3 % pour les femmes à celle observée en France métropolitaine (où l’ICM est de 100 par définition).
L’importance de ce qu’on appelle les déterminants économiques, sociaux, culturels et environnementaux, est primordiale en matière de santé (cf. chapitre Santé, sur les enjeux sanitaires en lien avec l’environnement). Les questions de santé environnement posent des problèmes souvent complexes car multifactoriels. Néanmoins, la préservation de la santé et la qualité de l’environnement sont intimement liées : un environnement de qualité contribue à préserver voire améliorer la santé.
Opportunités économiques
Le Montreuillois se présente aujourd’hui comme l’un des territoires ayant la croissance démographique la plus soutenue, principalement du fait de son attractivité résidentielle pour les seniors. Dans un tel contexte, les retraités occupent une place prépondérante dans l’économie locale, y compris par rapport aux actifs, faisant du développement des services à la personne et de la gestion de la dépendance un enjeu majeur.
Le Montreuillois bénéficie par ailleurs d’une attractivité touristique liée aux stations balnéaires et au paysage de plages, de dunes et d’estuaires, qui s’étendent autour des baies de l’Authie et de la Canche. L’activité touristique, génératrice d’emplois, constitue une opportunité de développement, stimulant les secteurs des commerces et services. Cependant, l’ampleur de la fréquentation touristique est également susceptible d’altérer et de dégrader une ressource environnementale fragile, caractérisée par une biodiversité de zone humide. La part de résidences secondaires, localement importante, est en outre susceptible de provoquer des tensions sur le marché immobilier en termes de disponibilité et de coût du foncier, pouvant conduire à des difficultés d’accès au logement pour les populations résidentes.
La soutenabilité environnementale doit être au coeur du modèle de développement touristique, en raison de pressions croissantes sur les disponibilités foncières et de l’affluence de populations occasionnelles, avec pour corollaire un risque de dégradation de la biodiversité littorale.
De plus, l’importance des résidences secondaires sur le littoral implique de fortes variations de population le week-end et en saison, avec des conséquences sur les déplacements et les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre d’une part et l’adaptation des systèmes d’assainissement des eaux d’autre part.
Le tourisme est une manne financière pour le territoire, c’est le 1er territoire touristique de la région.
Les opportunités économiques liées au tourisme, basé sur la qualité des paysages et de l’environnement, sont très importantes sur ce territoire. L’enjeu de préservation des milieux et des paysages est donc particulièrement important. Le littoral attire une clientèle qui affectionne les loisirs sportifs alors que le tourisme culturel et les activités de pleine nature se sont développés à l’intérieur des terres.
Le tourisme y est historique. Il a impliqué la création de nombreuses résidences secondaires (33 100 soient 50 % du parc régional) et emploie 3 100 personnes avec 11 % de parts d’emploi global, ce qui a doublé entre 1993 et 2009.
Les retombées en matière de revenu par habitant sont estimées à près de 6 000 euros. C’est 4 fois plus sur ce critère que le 2ème territoire touristique régional qu’est le Boulonnais [1].
Le territoire a ainsi développé une économie de services, dont l’importance relative en comparaison des autres secteurs est la plus élevée de tous les espaces régionaux.
Dans la zone d’emplois Berck Montreuil (incluant le territoire des sept vallées, et une partie du territoire de SCOT de Saint-Omer), on peut noter que dans les secteurs concurrentiels, les activités les plus importantes ou plus développées qu’en moyenne s’articulent autour :
- D’un pôle santé, social et hébergement médicalisé ou non qui représente 24 % des emplois de la zone ;
- Des activités directement ou indirectement liées au tourisme telles que l’hôtellerie, la restauration et une partie du commerce, qui comptabilisent 11 % des emplois locaux (5 fois la moyenne régionale). Cette spécialisation confère à Berck - Montreuil une position exceptionnelle en Nord Pas-de-Calais.
Dans l’industrie (globalement peu développée dans le Montreuillois) ressort la fabrication d’équipements automobiles (5 % des emplois totaux), de machines agricoles et agroalimentaire (2 %).
Enfin, les métiers liés à l’économie verdissante sont assez peu développés dans le Montreuillois (4 323 emplois, soit 14,2 % pour une moyenne régionale de 18,2 %). On dénombre par ailleurs 293 emplois dans l’économie verte [2]. [3] [4]