Enjeux liés à la préservation et à la restauration des écosystèmes

Dernier ajout : 6 octobre 2015.

B1 La diversité et la pérennisation des espèces, la fonctionnalité des milieux naturels et des corridors écologiques, ainsi que les services rendus par les milieux naturels pour l’Homme, constituent des sujets importants pour la région, comme l’analyse croisée de l’état des lieux, des pressions et des conséquences pour la société l’a démontré.

La préservation et la restauration des réservoirs de biodiversité et de leurs fonctionnalités est un enjeu pour une biodiversité diversifiée et pérenne.

Les réservoirs de biodiversité, ou « îlots de nature » sont bien identifiés dans le cadre du SRCE-TVB, et présentent des richesses certaines mais sont également très fragiles et exposés à de nombreuses pressions (cf. état des pressions). Ils sont globalement peu protégés quoique de nombreux dispositifs existent et pourraient être mobilisés.

Trois types de protection peuvent être distingués :
 1. Les protections réglementaires (réserves naturelles…) ;
 2. Les protections par maîtrise foncière (propriété du conservatoire du littoral…) ;
 3. Les protections par voie contractuelle (Natura 2000, PNR, etc.).

D’autres zonages, comme les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) n’impliquent pas de protections réglementaires. Ces zonages visent à porter à la connaissance du public et des collectivités l’intérêt écologique du site.

Les aires protégées, offrant le niveau de protection réglementaire le plus élevé, sont rares (0,36 % du territoire). Au vu des menaces pesant sur la biodiversité dans la région, un des enjeux des prochaines années sera d’étendre les surfaces bénéficiant de protections afin de mieux préserver les espaces naturels les plus intéressants.

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Quelques chiffres clés :

 183 espèces végétales protégées dont 30 à l’échelle nationale. Seulement 13 % de la flore vasculaire [1] régionale bénéficient d’une protection réglementaire et actuellement près du tiers des espèces peut être considéré comme menacé ou éteint [2] ;

 158 espèces animales protégées, soient 65 % des espèces de vertébrés qui bénéficient d’une protection réglementaire mais seulement 3 % pour les invertébrés ;

 6 sites Natura 2000 en mer, le Parc Naturel Marin des estuaires Picards et de la Mer d’Opale dont le plan de gestion est en cours de rédaction et 4 ZNIEFF marines, qui sont des zones maritimes sous juridiction nationale, pour lesquelles les experts scientifiques ont identifié des éléments remarquables du patrimoine naturel.

[1Plante supérieure avec racines, tiges et fleurs à l’exclusion des champignons, lichens, mousses…

[2ORB 2010

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« Les mesures qui seront prises au cours des deux prochaines décennies détermineront si les conditions environnementales relativement stables sur lesquelles se sont appuyées les civilisations humaines depuis 10 000 ans perdureront au-delà de ce siècle. Si nous laissons passer cette occasion, de nombreux écosystèmes de la planète évolueront vers de nouveaux états, sans précédent et dont la capacité à répondre aux besoins des générations actuelles et futures est très incertaine. »

Source : Perspectives mondiales de la biodiversité, rapport 3-2010

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Les réservoirs de biodiversité couvrent près de 19 % du territoire régional (un peu plus de 234 878 sur 1 241 410 ha). Les forêts, les prairies agricoles et les zones humides sont les réservoirs les plus vastes.

Le tableau ci-dessous présente, par sous-trame, la superficie totale en 2014 des réservoirs de biodiversité.

Sous-Trame
Surface
en hectares
en %
Coteaux calcaires
4 680,32
1,99
Dunes et estrans sableux
15 552,35
6,62
Estuaires
1 166,51
0,5
Falaises et estrans rocheux
1 101,75
0,47
Forêts
75 951,00
32,34
Landes et pelouses acidiphiles
1 602,14
0,68
Prairies et/ou bocages
42 421,23
18,06
Terrils et autres milieux anthropiques
2 927,06
1,25
Zones humides
35 616,03
15,16
Autres milieux
53 859,91
22,93
Total
234 878,39
100
Des réservoirs de biodiversité identifiés mais peu protégés